Ilan au piano aux Caves de Versoix
Ilan, après son concert aux Caves de Versoix
Ilan au piano (photo : V. Liebmann)
17.01.2022 par LR
num.315 février 2022 p.15
Un concert unique !

Alitée à cause du Covid, je n’ai pas pu assister au concert mais écoutant de lui un disque où il interprète Beethoven et Chopin, je me délecte de sa joyeuse musique. Un Régal ! J’ai écouté son concert en différé enregistré en direct, avec autorisation, par mon mari.
Ilan Zajtmann, le revoilà parmi nous ! Ilan, le jeune prodige qui nous avait déjà enthousiasmé durant ces premiers concerts aux Caves ! Ilan, le bel homme, excellent, talentueux pianiste nous vient de l’Université de Yale où il complète sa formation pour offrir aux mélomanes un délicieux programme : La « Sonate n° 31 en la bémol Majeur opus 110 » de Beethoven et les « 24 préludes, opus 28 » de Chopin.
Plongée dans mes rêves musicaux, j’écoute et je le sens interpréter avec tout son talent les œuvres de ces deux grands classiques. Toute sa sensibilité se découvre dans le jeu des nuances, révélant la justesse d’être au plus proche de ce que voulait exprimer le compositeur : sa joie, son exubérance, sa peine profonde ou tout simplement sa passion de transcrire ce qui brûle au fond de son être. Dans le premier mouvement « moderato cantabile molto espressivo » c’est justement le chant modéré du cœur qu’il faut interpréter avec beaucoup d’expression. Vous l’aurez compris, Ilan réussit à créer cette émotion. Il en sera de même pour les deux autres mouvements plus légers, plus vivants, plus joyeux. On vibre avec l’artiste et le courant passe harmonieusement.
Quant à F. Chopin, le bonheur est au rendez-vous dans ces « vingt-quatre Préludes op. 28 ». L’artiste livre de jolis morceaux choisis que ce compositeur arrange, modifie, agrémente, enjolive pour rendre sa musique lumineuse, délicate, dansante, enthousiaste et presque émotionnelle. Les sonorités s’embellissent, les harmonies s’ouvrent, glissent et se détachent dans un agréable défilé. Chopin, c’est l’âme polonaise qui se reflète dans son écriture musicale et lorsqu’on a compris tout cela on interprète Chopin au regard de cette vie à la fois tourmentée et joyeuse. Pas de souci, Ilan est un fervent « traducteur » de ces œuvres et par l’intérêt grandissant de sa perfection, il est promis à un brillant avenir, nous rendant Beethoven et Chopin encore plus accessibles plus compréhensibles. C’est tout un art !
C’est ce qu’on lui souhaite de meilleur en cette nouvelle année qui s’ouvre devant lui avec beaucoup de projets artistiques. Merci Ilan pour ce merveilleux concert, qui a réjoui tout le monde comme à chacune de tes visites. Bon vent.

Lucette Robyr,  Photos: JR

auteur : Lucette Robyr

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