de g. à dr.: Anne Hiltpold, Fabienne Fischer, Thierry Apothéloz, Delphine Bachmann, Guy Burdet, René Schneckenburger, Joël Schmulowitz, Tim Foster, MIKE GERARD, Alain Rosset, Mme ...
16.03.2023 par MG
num.327 avril 2023 p.24
Qui seront les prochains élu(e)s du Conseil d'Etat ?

 Qui seront les prochains élu(e)s du Conseil d'Etat ?

Les prochaines élections du Conseil d'Etat et du Grand Conseil de Genève auront lieu le 2 avril prochain. Le second tour pour finaliser celles du Conseil d'Etat est prévu le 30 avril. Des discussions entre les partis politiques qui présenteront encore des candidats à l'issue auront lieu entre deux.

La réunion du 28 février à Versoix sur le thème "Quel avenir pour la rive droite" a été l'une des nombreuses occasions où différents candidats ont essayé de convaincre le public qu'ils comprennent les problèmes, et que s'ils sont élus, ils feront de leur mieux pour travailler afin d’améliorer la situation. Bien sûr, un certain nombre de personnes cyniques pourraient penser que leurs affirmations pourraient changer si et quand ils seront élus, notamment parce que leurs futurs collègues pourraient avoir des idées différentes, tout comme le futur Grand Conseil !

Parmi les quatre candidats invités (Thierry Apothéloz, Delphine Bachman, Fabienne Fischer et Anne Hiltpold), trois ont dû admettre qu'elles ne vivaient pas sur la rive droite, comme d’ailleurs la majorité du Grand Conseil. Ils connaissaient tous le sentiment que les habitants de notre région ont d'être désavantagés à bien des égards (bien que certains puissent suggérer que nous avons certains avantages).

Parmi les nombreux sujets abordés, le dernier concernait l'aéroport avec ses nuisances résultant du bruit et de la pollution des avions qui atterrissent et décollent. J’avais préparé un résumé de l’évolution que j'aimerais voir se à ce sujet. J’ai commencé par demander aux candidats s’ils avaient entendu parler du système des quotas vanté par l’aéroport. Les réponses étaient si évasives qu’elles prouvaient la méconnaissance du sujet.

Au cours de l'apéritif qui a suivi, j’ai distribué aux candidats le petit résumé suivant, incluant des suggestions de moyens simples pour réduire les diverses nuisances dues à l’aéroport.

Quel avenir pour la rive droite : 28/02/2023

Vous avez probablement entendu le directeur de l'aéroport parler d'un nouveau système de quotas proposé pour réduire progressivement le nombre de vols au-delà de 22h.
Ce qu'il omet de dire, c'est que ce système de quotas concerne uniquement les décollages, à savoir des avions dont le départ est prévu avant 22h mais qui partent avec du retard.
À mon avis, il s'agit d'un écran de fumée pour cacher le fait que ce sont les avions qui atterrissent après 22h qui ont un impact bien plus important sur les courbes de bruit et qui font que ces courbes s’étendent désormais de Chancy à Nernier. En particulier, des vols low cost qui reviennent tard le soir de destinations de vacances.
Pour en revenir aux décollages, j'ai analysé tous ceux qui se sont faits au-delà de 22h par des compagnies aériennes régulières, durant la période estivale d'avril à octobre 2022.
Il y a eu 961 décollages tardifs. Dans 754 (78%) des cas, il s’agissait de vols easyJet UK retournant en Grande-Bretagne et au Portugal : c’est-à-dire, des pays dont le fuseau horaire est décalé d'une heure par rapport à la Suisse. En fait, seuls environ 30 % de ces vols de retour easyJet ont réussi à décoller avant 22h, le pire étant celui vers Londres Gatwick, qui a décollé en retard environ 87 % du temps.
Par conséquent, la réponse au problème de décollages tardifs est assez évidente. Pas besoin d’un système compliqué de quotas. Tout ce qu'il faut, c'est que notre Conseil d'État donne instruction à l'aéroport d'insister pour que tous ces départs soient programmés avant 21h. En termes simples, easyJet UK devrait revoir ses horaires pour éviter que Genève soit la dernière destination de la journée.
J'ai découvert un autre fait étrange en examinant la classe de bruit de ces avions au départ tardif durant l’été 2022. Alors qu’il semblait possible d’utiliser la classe 5 (la moins bruyante) pour environ 1 avion sur 4 pendant toute la journée, ce ratio tombe à 1 sur 10 pour les départs tardifs après 22h.
En résumé, voici ce dont nous riverains de l’aéroport avons besoin :
• Aucun départ programmé après 21h.
• Une surcharge de bruit élevée après 22h pour tous les avions qui ne sont pas en classe 5.
• Comme à Zurich, une fermeture de l'aéroport à 23h.

auteur : Mike Gérard

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