21.04.2023 par YR
num.328 mai 2023 p.24
Console Dise : approcher le jeu vidéo

Et si on parlait un peu de jeu vidéo ? Peu traité dans les médias généralistes, et encore moins dans la presse locale, le jeu vidéo est pourtant un loisir et une discipline culturelle de premier plan.
Notre ambition avec cette nouvelle rubrique — "Console Dise" — est à la fois de rendre le jeu vidéo accessible à celles et ceux qui ne le connaissent pas, et de donner de bons conseils à tous les autres. Aujourd’hui, première oblige, nous attaquons les bases !

Quel est l’intérêt ?
Si vous n’avez jamais mis les mains sur un jeu vidéo (rien n’est moins sûr : n’en avez-vous jamais ouvert sur votre téléphone portable ?), la pratique même de ce loisir peut sembler insondable.
Il est possible de résumer l’intérêt du jeu vidéo en un seul mot : interactivité. Il transforme l’écran en théâtre d’une action où l’on est l’acteur par l’entremise d’une manette, d’un clavier, ou d’un écran tactile.
Or, une fois que l’on a dit cela, on a à la fois tout et rien dit. L’intérêt intrinsèque d’un jeu vidéo en particulier – plutôt que du jeu vidéo comme discipline — ne concerne que lui. Cela dépend beaucoup de son genre : la nomenclature suffit à comprendre qu’on ne fait pas la même chose dans un jeu de simulation sportive comparé à un jeu de plate-forme.
Comme pour la musique, la littérature, le cinéma, et tout le reste de la culture, chaque être humain est un joueur de jeu vidéo en puissance, avec ses goûts en matière de genre, d’univers, et d’époque de création. À vous de tenter l’expérience et découvrir ce qui vous plaira !
C’est pour qui ?
La question de l’âge est crucial lorsque l’on se penche sur le public de cette discipline. L’âge recommandé sur les boites de jeux varie entre « 3 ans et plus » et « 18 ans et plus », avec d’autres échelons intermédiaires. Fixé en fonction du contenu, cet âge recommandé reste à l’appréciation des parents. Comme au cinéma, les adolescents digèrent plus ou moins bien les contenus sensibles tels que la violence.
La configuration d’une fonctionnalité de contrôle parental sur le support utilisé par l’enfant est utile (il peut également servir à surveiller et réguler le temps de jeu) mais ne se substitue pas à une supervision parentale en chair et en os.
Si les boites de jeux présentent des âges recommandés dès 3 ans, cela ne signifie pas non plus qu’il s’agit de l’âge à partir duquel exposer son enfant au jeu vidéo, mais plutôt d’une mention équivalente à « tout public ». Jouer au jeu vidéo, c’est s‘exposer à un écran. Souhaite-t-on donner une raison supplémentaire de le faire dès l’âge de 3 ans ? Voilà une question à considérer en amont.
À l’extrême inverse, nos lecteurs les plus vénérables pourraient bien être confrontés à une autre limitation : la technique. Tous les supports où l’on peut trouver du jeu vidéo sont, d’une manière ou d’une autre, des ordinateurs. Il est donc indispensable de comprendre comment utiliser la machine de son choix. N’ayez pas peur de demander autour de vous : après tout, même le plus érudit est parti de zéro !

On en trouve où, et pour combien ?
Après plus de 40 ans d’existence, les jeux vidéo ont eu le temps de conquérir à peu près tous les écrans. Il n’est donc pas difficile d’en trouver.
La manière la plus simple de vous en procurer, c’est encore votre téléphone. Que vous ayez un modèle Android ou un iPhone, la boutique d’applications regorge de jeux pour la plupart gratuit, et pour quelques-uns payants (généralement entre 2 et 10 CHF). Attention : beaucoup de jeux gratuits font leur beurre avec des bannières publicitaires (et donc, du profilage sur la base des données que vous pouvez partager avec) ou des petits achats pour bénéficier d’avantages en jeu (ce qui, à moyen terme, peut devenir plus cher qu’un simple jeu payant).
Vous procurer une machine dédiée au jeu vidéo est également une possibilité : il y a les Xbox de Microsoft et les PlayStation de Sony. Ces appareils se branchent directement à une télévision ou un écran d’ordinateur. Le dernier constructeur majeur, Nintendo, a opté pour un modèle hybride avec sa "Switch". La console dispose de son propre écran, mais peut également être connectée à un moniteur externe.
Il est également possible de trouver des jeux pour son ordinateur standard. Il est à noter que Windows est bien plus doté que Mac en la matière.
Sur consoles comme sur PC, l’on peut se procurer des jeux via les boutiques en ligne sur Internet, mais aussi en magasin. Ces deux canaux pratiquent des soldes à intervalles réguliers.

Enfin, sachez qu’il est possible de jouer avec un budget serré : des bibliothèques (par exemple celle de La Cité à Genève) prêtent des jeux vidéo. Pour peu que vous disposiez déjà du support, ça ne vous coûtera pas une thune !
Il est également courant d’en trouver dans les boutiques d’occasion et les marchés au puces. Des achats qui peuvent se faire à vos risques et périls, car certains disques peuvent être rayés et certaines anciennes consoles avoir déjà rendu l’âme. Prudence !
Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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