24.05.2023 par MH
num.329 juin 2023 p.05
A première vue

Cette nouvelle rubrique rendra compte de nouveaux films vus et choisis en toute subjectivité.
Des premières vues pour donner envie aux lecteurs et lectrices d'aller au cinéma et juger par eux/elles-mêmes. Parfois même des invitations leur seront offertes.
Invitations offertes
Dès maintenant avec 2 x 2 invitations offertes par Agora-Films pour L'Amour et les forêts et 4 autres offertes par Sister Distribution pour Love life.
Suffit d'envoyer les demandes d'invitation à markhou1290@gmail. com en indiquant nom et adresse postale.

L'Amour et les Forêts, Valérie Donzelli (2023, 1h45, vo français). En salle de cinéma depuis le 24 mai. Il y a le ciel, le soleil et la mer de la côte normande. Blanche et Gregory, deux jeunes quadras, filent le parfait amour. Mais à la différence de la chanson de François Deguelt, le soleil va se faire rare. Non pas à cause de leur déménagement à Metz (quoique...) mais Blanche se sent de plus en plus contrôlée, coupée de son monde intérieur par ce petit monsieur frustré. Propre sur lui, d'apparence paisible, Greg se révèle noir à l'intérieur.
Un film choc qui démonte la mécanique complexe de l'emprise conjugale.
En s'inspirant du roman éponyme d'Eric Reinhardt, la réalisatrice recrée en longs plans séquences mis en scène avec précision, l'atmosphère de ce conte solaire qui bascule en suspense à la Hitchcock.
Le portrait d'une femme dépossédée d'elle-même et qui se sauve par elle-même grâce à la parole et l'écoute. Un film engagé contre le harcèlement conjugal, porté par la puissance de jeu de Virginie Effira et Melvil Poupaud.

Love life, Kōji Fukada, (2023, 2h03, vo japonais/ coréen/langue des signes st fr.). En salle de cinéma dès le 14 juin.
Inspiré d'un titre éponyme de la chanteuse japonaise de jazz/pop Akiko Yano, Love Life brosse le portrait subtil d'une femme au centre de rebondissements et de situations imprévisibles comme ceux que le jeu de stratégie Othello procure, et que son fils Keita, 6 ans, maîtrise à merveille. Déchirés entre leurs sentiments de culpabilité, l'égoïsme, la compassion, la trahison et la rancœur, chacun des personnages tente de garder la bonne distance entre eux et avec leurs illusions d'harmonie. Comme le chante Akiko Yano, "quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne m'empêche de t'aimer". Un lumineux mélodrame où le sentiment amoureux triomphe.

auteur : Marc Houvet

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