Un petit historique s’impose sur un véritable scandale pour un millier d’habitants et la commune de Bellevue. Alors qu’en catimini Bellevue a négocié pour la création de la plus grande décharge à ciel ouvert sur le canton, une association a commencé à poser des questions et a convoqué les habitants de Collex et Bellevue à une assemblée. Grand fut la surprise d’apprendre que la durée d’exploitation passait de 5 ans à 10 ans, au grand étonnement du maire de Bellevue de l’époque. Celui-ci a fait une intervention musclée à l’encontre du Gesdec et de l’Etat car, visiblement, Bellevue a été roulée dans la farine … ou a manqué de vigilance.
Pendant la campagne électorale pour le Conseil administratif, le représentant du groupement de défense des habitants a demandé à une candidate sa position sur le sujet et sa réponse d’alors était très claire : « le plan, rien que le plan initial, pas plus, pas moins », à savoir 5 ans. C’est pourquoi il a été décidé de soutenir sa candidature. Elle a été élue en partie avec nos voix, mais c’était sans compter sur son radical changement par la suite : cela porte le nom de mensonge et il n’est plus possible de lui faire confiance. L’honnêteté intellectuelle aurait été de démissionner, mais attendons les prochaines élections pour lui signifier notre juste mécontentement.
Aujourd’hui nous sommes dans la même situation car, malgré les promesses faites, la Commune a négocié une durée de 8 ans, avec possibilité de prolonger.
Comment des élus, tous fort sympathiques, peuvent-ils dire OUI à un tel projet qui transformera Bellevue en une gigantesque poubelle et mettant en danger direct plus de mille personnes séparées de la décharge par une simple largeur de route. Pire, il y a environ 80 personnes qui logent ou travaillent sur le site même, ce qui est irresponsable. Or un des partis allègue que seules une dizaine de personnes sont concernées, et qu’on ne défend que des petits intérêts privés. Visiblement ce parti mésestime ses habitants.
Dernier scandale : pour arriver à sa fin, Bellevue a décidé de céder la route de Colovrex avec, comme prétexte, que cette dernière est d’intérêt cantonal. Or on apprend que la rénovation de cette route, budgétée à 1,8 millions, passe à 18 millions – à charge de tous les contribuables genevois - à cause de la prévision de passage de 200 camions par jour provenant de la décharge. C’est un grand risque pour l’Etant car c’est ouvrir la boîte à Pandore et, à l’avenir, d’autres communes qui ne voudraient pas assumer le coût de leur réseau déclareront leurs routes d’intérêt cantonal.
Les marchandages : cerise sur le gâteau, l’Etat, pour remercier Bellevue de sa gentillesse, offre un déclassement de terrain en zone agricole pour le passer en zone constructible. C’est un marchandage inadmissible vu la raréfaction de nos terres nourricières. Tous ces faits démontrent que la population est manipulée au nom du Grand Genève, qui étouffe sous le béton et l’argent facile car, dans cette affaire il y aura plus de 200 millions pour les promoteurs et 6 millions pour les propriétaires fonciers.
Il est encore temps que nos députés réagissent et organisent une visite des lieux pour constater les mensonges. Et surtout voir où se trouvent les habitations. Il n’est pas possible d’imposer un tel désastre.
Un grand merci aux députés UDC qui soutiennent l’association des riverains et tous ses habitants, et ceci depuis le début. Avec une mention particulière pour MM Florey et Dugerdil qui, avec leurs conseils et appuis, permettent de se faire entendre.
Raymond Bovo
