18.09.2023 par ro
num.332 octobre 2023 p.24
Plaidoyer pour le maintient de la centrale hydroélectrique de Richelien :

La Suisse, comme le reste du monde est confrontée à une urgence : le dérèglement climatique. On nous en parle depuis des années sans que rien ne change. Certes on voit de plus en plus de panneaux solaires sur nos toits, de voitures électriques sur nos routes. Mais tout ce passe tranquillement, beaucoup trop lentement, comme s’il n’y avait pas d’urgence.
Les problèmes de la Versoix sont dus au réchauffement climatique (hausse des températures, sécheresse).
Nous devons nous attaquer à la cause : notre consommation d’hydrocarbures, responsable de nos émissions de CO2.
Supprimer une centrale hydroélectrique, sous prétexte qu’elle ne produit que peu d’énergie, ne tient pas.
Nous sommes, en crise, il y a urgence, chaque kW décarboné compte, il doit être préservé et encouragé, car il diminue d’autant nos émissions de CO2 dans l’atmosphère.
On protégera mieux nos rivières en réaménageant d’anciennes petites centrales désaffectées, comme celles de la chocolaterie ou de l’ancienne papeterie de Versoix.
Supprimer aujourd’hui une source d’énergie propre est une aberration.

Extrait du site internet de l’Office fédérale de l’énergie :
« A ce jour, la Suisse compte plus de 1400 petites centrales hydroélectriques (< 10 MW), dont la puissance installée totale est d'environ 1000 MW et qui produisent environ 4100 GWh par an. Ce chiffre non négligeable représente environ 10 % de la production hydroélectrique du pays et permet de fournir de l’électricité à environ un million de ménages.
La production de courant dans de petites centrales hydroélectriques présente un intérêt tant économique qu'écologique. La petite hydraulique offre encore un potentiel de développement avoisinant les 770 GWh par an, si elle peut bénéficier de mesures écologiques. Grâce à des innovations sur le plan technique ainsi qu'à des mesures visant à réduire leur impact écologique, les petites centrales hydroélectriques sont des sources d'énergie peu onéreuses, qui permettent de produire de l'électricité renouvelable de manière décentralisée. »

La transition énergétique vers une production décarbonée et une consommation plus raisonnable, seule solution pour limiter le réchauffement climatique, doit se faire maintenant si nous voulons espérer léguer une planète hospitalière à nos enfants.
2023 est l’année où l’humanité a émis le plus de CO2. Il y a urgence et nous ne faisons toujours pas assez.

Denis Aladjem

auteur : rédacteur occasionnel

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