15.01.2024 par MH
num.334 déc.2023-janv.2024 p.06
A première vue : 12 invitations valables dans tous les cinémas !

Trois nouveaux films avec 4 invitations pour Et la Fête continue (Robert Guédiguian) offertes par Agora Films, 4 autres pour Simple comme Sylvain (Monia Chokri, Québec) adressées par Frenetic Films et encore 4 pour L'Innocence (Kore-eda Hirokazu, Japon) remises par Cineworx.
Merci d'envoyer les demandes d'invitation à markhou1290@gmail.com en précisant l'objet du désir, nom et adresse postale.

Simple comme Sylvain, en salle de cinéma dès le 29 novembre.
L'amour filmé comme un fait social
Sophia enseigne la philosophie à l'UNI du 3e âge à Montréal. Et vit en couple avec Xavier depuis 10 ans. Rénovation de leur maison de campagne oblige, Sophia rencontre Sylvain, charpentier. Coup de foudre immédiat. Scènes de tendresse sensuelle et torride. Sophia quitte Xavier. Mais l'amour n'est pas que romance entre deux êtres. C'est aussi la rencontre entre leurs mondes, les amis, la famille, le travail. Deux mondes que tout oppose chez ce nouveau couple de quadras. En voix- off, Sophia cite des philosophes qui ont pensé l'amour comme une décision, un désir. Cette comédie du désordre amoureux est traversée par un réel rythme hilarant dans les dialogues, sous- titrés par ailleurs en français d'ici ... Un régal !

Et la Fête continue, en salle de cinéma dès le 6 décembre
Un joyeux manifeste anti-résignation
La chanson d'Aznavour, Emmenez-moi, revient en leitmotiv musical tout le long du film avec lequel elle partage le même entrain. Et surtout les mêmes envies de "débarbouiller ce gris en virant de bord". Le film entrelace avec générosité le sens du collectif et la part intime de ces familles ordinaires. Le nouveau film de Guédiguian commence avec le fracas soudain d'immeubles vétustes qui s'effondrent à la rue d'Aubagne à Marseille, ce samedi 5 novembre 2018 à 9 heures du matin. Face au monde tel qu'il ne va pas, la tribu du réalisateur oppose des moments de pure beauté empreints d'optimisme, de solidarité et de tendresse. Une tribu debout et digne autour de deux femmes engagées, Rosa (Ariane Ascaride) et Alice (Lola Naymark). Un film choral et solaire qui réchauffe les cœurs.

L'Innocence, en salle de cinéma dès le 27 décembre
L'enfance dépeinte avec délicatesse
Minato, un préado taciturne, se plaint de la brutalité de son nouvel enseignant, M. Hori. Sa mère s'offusque. M. Hori présente des excuses à tous les parents. Affaire close ? Pas vraiment et le cinéaste donne à voir les mêmes faits du point de vue de M. Hori. Tout devient plus complexe et encore plus limpide quand cet effet Rashomon (une même situation selon plusieurs points de vue) s'ouvre à la perception de Manito et son camarade Yori. La mise en lumière de l'amitié secrète entre ces deux enfants ) interroge le harcèlement entre élèves et l'incompréhension craintive entre parents et profs. Un film de toute virtuosité porté par la musique du regretté Ryuichi Sakamoto. Prix du Scénario, Cannes 2023.
 

 

auteur : Marc Houvet

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