Notre ami Michel a joué un rôle très actif dans la politique de la commune de Collex-Bossy. Lors d’une assemblée générale très peu fréquentée il a repris la présidence de la section communale du PDC des mains d’André Maréchal. Après une longue période de calme, au début des années 1980, le PDC Collex-Bossy a trouvé un nouvel élan grâce à Michel Dubois. Il était plein d’idées et d’entrain et disposait, comme fonctionnaire cantonal, de beaucoup de relations. Il a su donner envie à s’intéresser à la vie publique de notre village. En 1987 il a été élu au conseil municipal dans une formation appelée « Ouverture Information » et plus tard dans celle du parti démocrate- chrétien. Il a contribué à forger la politique communale pendant près de 20 ans. Il fut le premier conseiller à présider le conseil municipal, car, dès 1991, la commune avait passé le cap des 800 habitants ; auparavant, c’était le maire qui devait exercer cette charge. C’est lui qui a offert au conseil la cloche qui, aujourd’hui encore, ouvre et termine les séances. Dans ces années d’agrandissement rapide de la commune, Michel soutenait tout ce qui permettait aux habitants de se réunir, d’être informés et de s’exprimer. Sa ténacité à promouvoir des projets qui lui tenaient à cœur, comme la maison multi-génération, était légendaire. Cet immeuble n’existerait pas sans lui. Son autre idée, celle d’une route de contournement de la route de Collex à travers les bois et le chemin de Prodoin a eu moins de succès, mais il en était convaincu jusqu’au dernier jour de sa vie. Michel prenait au sérieux sa tâche, on pouvait compter sur lui. Mais il n’était pas un homme de parti buté.
Ce qui était le plus important pour lui, c’était le vivre ensemble, d’inclure tout le monde dans une fête, une entreprise. Cela le rendait heureux de voir les habitants réunis, dans toute leur diversité. Le mot « ensemble » avait une grande valeur pour lui. Ce sens pour faire communauté l’animait de plus en plus et il était profondément malheureux quand il ne pouvait pas partager ses valeurs profondes avec ses copains.
Aujourd’hui, nous sommes nombreux à l’entourer de notre amitié. Il disait souvent qu’on devait remercier ceux qui viennent aux enterrements d‘être là. Je me permets d’accomplir son désir maintenant à sa place, alors que nous l’entourons pour la dernière fois. En son nom, je vous remercie d’être en communion avec lui et nous tous. Pour Michel, cela était essentiel, parce que pour lui, nous sommes tous frères et sœurs, fils et filles du même Père.
Anita Nebel
