Plus jamais soif
Alors que la canicule touche nos régions (article écrit le 12.08.2024), la question de l’approvisionnement en eau devient centrale. Pour éviter toute surchauffe, les pouvoirs publics nous rappellent l’importance de boire régulièrement et en suffisance. Dans la Bible, un texte nous parle d’une eau qui désaltère tellement bien que celui qui en boit n’aura plus jamais soif. Petit décryptage accompagné d’un témoignage personnel.
Besoin naturel, donc aussi spirituel
L’être humain n’est pas seulement corps, âme, ou esprit. En réalité il a été créé à l’image Dieu, ce qui veut dire qu’il a non seulement un corps visible mais qu’il a aussi un être invisible (âme et esprit), et qu’il est aussi bien corps, âme qu’esprit. Comme nous avons besoin de boire régulièrement pour que notre corps physiologique reste en vie, l’être humain a besoin d’une eau qui désaltère sa partie invisible. Dans un texte biblique que l’on trouve dans Jean 4.1-42 Jésus rencontre une dame, une samaritaine (donc une étrangère pour lui et ses contemporains juifs), qui vient puiser de l’eau au puits. Alors qu’elle est affairée à cette tâche, Jésus la rencontre avec compassion. Il lui fait comprendre qu’il est le messie tant attendu (aussi par elle) qui seul peut apporter la vraie vie avec tout ce qu’elle contient (salut, joie, paix) de manière concrète pour faire face aux difficultés et aux défis de la vie quotidienne.
Source d’eau intarissable et éternelle
Alors que certaines sources d’eau peuvent s’assécher, donc aussi perdre tout pouvoir de répondre à un besoin de l’être humain et de la nature, la source d’eau à laquelle Jésus fait allusion dans ce texte est « une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ». Elle désaltère aujourd’hui, demain, éternellement celles et ceux qui ont trouvé cette source en Jésus. Cette source comble non seulement un besoin personnel mais elle jaillit vers Dieu, l’Eternel, et ceux qui marchent à nos côtés sur le chemin de vérité vers l’éternité.
Petit témoignage personnel
Durant cet été, j’ai visité pour la première fois les gorges de l’Areuse/NE. J’ai été particulièrement sensible à la diversité des bruits et des formes que prenait la rivière qui coulait au fond de cette gorge. D’une part, la rivière était tantôt bruyante, limite agressive, tantôt on ne l’entendait pas car elle coulait paisiblement, invitant à s’arrêter sur ses rives pour se reposer. D’autre part, l’Areuse était tantôt très accessible car coulant aux abords du chemin, tantôt elle était inaccessible car disparaissant tout ou partiellement sous les rochers qu’elle avait creusés. A travers cette balade et mes réflexions en prière, j’ai pu me rappeler que l’eau vive de Dieu nous touche de diverses manières, en fonction de l’étape à laquelle nous nous trouvons. Si nous avons besoin de calme, son Esprit va nous apporter la paix et le repos. Si nous avons besoin d’être éveillé et conscient de la grandeur et de la puissance de Dieu, il va se révéler de manière puissante dans notre vie. Comme la rivière qui coule en principe sans cesse, la présence de Dieu est constamment accessible, dans une relation de cœur à cœur avec foi en Son existence.
Stéphane Klopfenstein, pasteur