Dimanche 15 septembre, des associations régionales investies dans la transition écologique se sont alliées pour informer la population et de proposer des gestes simples, qui en s’additionnant, permettent de diminuer notre impact sur l’environnement. Il n’y avait peut-être pas foule, toutefois plusieurs conseillers municipaux sont passés pour rencontrer les responsables et tisser des liens.

Et moi, je peux faire quoi ?
Nul doute que le moment phare de la journée était la table ronde qui a réuni Mikhail Rojkoff, fondateur de "Une Histoire Sans Chute", mercerie de seconde main à Genève qui évite le gaspillage de vêtements et Alexandre Copertino, Organizer d'AG!SSONS, mouvement citoyen de protection et de démocratisation des communs dans une perspective écologique et sociale. Vincent Zeder, modérateur, a demandé quel a été le déclic de leur motivation. Tous les deux ont été sensibilisés lors des manifestations pour le climat et dans le cadre de leurs études. Ils se sont sentis appelés à agir concrètement et y consacrent leur vie. Aujourd’hui, ils sont défrayés par leurs associations à savoir :

• Mikail, dit Micha, gère «Histoire Sans Chute» à Genève, un local où des textiles sont récupérés avec un atelier à disposition du public pour réparer les habits. Les membres vont aussi visiter des classes pour les sensibiliser au fléau qu’est la « fast fashion ». Sa conséquence est une honteuse pollution en Afrique, Inde et ailleurs dans le monde. D’ailleurs, dès le 1er janvier prochain, l’Europe va interdire l’exportation des habits hors de son territoire. Comme la Suisse envoie son recyclage en Allemagne, une solution devra rapidement être trouvée. Micha a précisé que, très vite, ses locaux ont été débordés par les dons. Il a conseillé de ne mettre que des habits en bon état dans les bennes et de jeter ceux qui sont abîmés. Mieux vaut qu’ils soient incinérés ici plutôt qu’ils aillent polluer ailleurs.
• - Alexandre organise AG !SSONS, principalement dans le canton de Vaud, mais en train d’essaimer à Genève. Le but de l’association est de sensibiliser le public à la cause écologique dans les dossiers politiques d’actualité et d’étendre les communs avec une visée sociale et écologique. Le sujet principal du moment est la votation du crédit autoroutier auquel elle s’oppose. La solution est un service de transports publics efficient et gratuit. En allant à la rencontre des gens, dans les bars ou autres manifestations, pour débattre, les membres essaient de convaincre les électeurs.

Ces deux associations, comme tant d’autres, souffrent du manque de forces vives. Les bénévoles sont difficiles à recruter. Il est vrai que, lorsqu’on travaille, qu’on a une famille, voire les deux, ce n’est pas simple de se consacrer à de nobles causes, même si elles tiendraient à cœur. Par ailleurs, comme elles nagent à contre-courant de l’économie, voire elles contrent la surconsommation, elles ne trouvent pas facilement des fonds pour financer leurs activités. Alors, toute aide financière ou bénévole serait bienvenue.

Malgré ces difficultés, tant Micha qu’Alexandre sont motivés par leur activité, inspirés par des personnalités telles que Greta Thunberg. Il faut persévérer, s’engager si on veut participer au changement et entraîner d’autres dans son sillage.