24.05.2013 par TM
num.229 juin 2013 p.10
Ensemble, luttons contre le cambriolage!

Le 23 mai, une délégation de policiers spécialisés dans les cambriolages étaient venue informer la population des dangers et des gestes à adopter pour qu'ensemble nous puissions affronter ce fléau. Ensemble, car, nous disaient-ils, c'est ce qui a permis une baisse de 2011, année critique, à 2013, sous l'impulsion de Pierre Maudet. Si le métier de cambrioleur rapporte - environ 20'000 francs par mois sans impôts (sic!) -, il n'est pas sans risque, et l'enquête, et les recoupements permettent souvent d'arriver jusqu'au coupable.

Parmi les attitudes recommandées, nouer des liens avec le voisinage, prévenir quand on part en vacances sont parmi les gestes les plus utiles. En cas de comportement suspect, il ne faudrait pas hésiter à s'approcher et à poser des questions. Rien que le fait de savoir qu'il a été remarqué peut dissuader un cambrioleur, lequel cherche généralement les opportunités favorables. Il ira ainsi voir ailleurs. De même, en cas de forte suspicion, on ne devrait pas hésiter à donner l'alerte, sachant que le 117 fonctionne par ordre de priorité et qu'il enregistre les appels, même si personne d'autre que l'automate n'est au bout du fil pour nous diriger.

Un cambrioleur cherche les opportunités, oui, mais s'il veut vraiment rentrer, rien ne l'arrêtera, aussi les alarmes et autres précautions n'ont qu'un usage dissuasif. Il est toutefois important de noter que l'occasion fait presque le larron et qu'une porte laissée ouverte, une fenêtre, une échelle, une clé sous le paillasson ou une annonce de vacances un peu trop exubérante, sur facebook par exemple, toutes peuvent représenter une opportunité pour un malfrat. En été, on estime que 30% des cambriolages sont commis par des ouvertures laissées volontairement à cause de la chaleur !

Pour continuer la lutte, ensemble, le réseau GE_veille a été mis en place et il comprend notamment une lettre d'information (newsletter) diffusée chaque mois, ainsi que des alertes localisées pour qui s'inscrit à partir du site www.ge.ch/police. Ainsi, les signalements et la lutte policière peuvent être mieux coordonnés. Cependant, même si l'intention est mauvaise, on ne peut pas reprocher à un cambrioleur de vouloir nous assassiner. Aussi, le risque peut toujours se retourner contre qui voudrait faire usage de la violence, même si, a priori, piéger un cambrioleur par opportunité, en fermant une porte à clé par exemple, n'est en principe pas passible de répercutions. On ne nous demande non plus pas de "patrouiller en bombers bleues avec une batte de baseball", déclare-t-on même en rigolant: "A chacun son travail!". Même s'il est frustrant de laisser fuir un cambrioleur, la sécurité d'abord, pour nous… et pour le cambrioleur !

Enfin, nos interlocuteurs de conclure que le bilan de Schengen est mitigé et que les cas de gazes soporifiques et autres crimes spectaculaires restent une exception. L'idée de profiter des séances d'information pour faire le casse du siècle chez les citoyens zélés n'a pas encore sévi. Pour le reste, la lutte continue, ensemble, et Ge_veille!

auteur : Thomas Mazzone

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