13.06.2013 par ALBB
num.230 juillet 2013 p.05
Une pétition pour le 0.7%

En 2001, le Grand-Conseil a accepté une loi stipulant qu'au moins le 0.7% de son budget de fonctionnement soit consacré à la solidarité internationale (aide au développement, promotion de la paix, défense des droits sociaux et de la personne). La nouvelle Constitution, entrée en vigueur le 1er juin, a confirmé cet engagement puisqu'un article mentionne expressément cette tâche.

Actuellement, près de la moitié des communes genevoises consacrent 0.7% de leur budget à cette cause et plusieurs autres comptent y parvenir bientôt. L'Etat, par contre, quand bien même les sommes nominales ont augmenté, arrive à la proportion d'environ 0.2%. La loi votée n'est donc pas respectée.

Bien sûr, il serait irréaliste de demander l'application de cette règle d'un coup, surtout en période de restrictions budgétaires. Aussi, la Fédération genevoise de coopération (FGC) a lancé une pétition pour que ce but soit atteint en 2018 en ajoutant 0.1% par an dès 2014. Cette manière de procéder par étapes serait plus adaptée à la situation actuelle.

0.1% représenterait 8 millions de francs supplémentaires qui permettraient d'encourager l'éducation et la formation professionnelle, améliorer l'agriculture, construire des centres de soins, financer des micro-projets, récupérer et valoriser les déchets, etc. Cette manière de donner un espoir de mieux vivre dans son milieu, de s'épanouir, de se nourrir et se former éviterait bien des exils et des exploitations inhumaines.

Rappelons que l’objectif du "0.7%" a été estimé en 1970 par l'Assemblée générale de l'ONU. A ce jour, cet objectif a été atteint par six pays seulement. Il est reconnu que si tous les pays industrialisés en faisaient de même, l'humanité viendrait au bout de l'extrême pauvreté en cinq ans.

La Genève Internationale, forte de ses nombreux contacts à travers tous les continents, a une expertise reconnue dans le soutien de tels projets, spécialement lorsqu'ils sont menés en partenariat avec les populations concernées. De nombreuses ONG ont leur siège dans la région et sont gérées par des personnes qui connaissent très bien le terrain où elles agissent. Les contrôles sont rigoureux et l'argent est investi sérieusement. Cet investissement est indispensable à l'amélioration des conditions de vie partout dans le monde.

La pétition peut être signée par tout le monde (quel que soit l'âge ou la nationalité). Des bénévoles la proposeront lors des différentes fêtes et manifestations de la région. Le but est d'atteindre 10'000 paraphes d'ici fin juillet, alors faites-leur bon accueil ! Il est aussi possible de la soutenir par internet sur www.fgc.ch.
 

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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