17.02.2015 par MG
num.246 mars 2015 p.05
Pour davantage de nuits tranquilles

Dans la région de Versoix, assez tard la nuit, nous pouvons entendre très souvent l’atterrissage du dernier vol de la Compagnie Swiss entre Zürich et Genève. Ce vol est planifié pour une arrivée à 23h20 : en hiver la dernière arrivée régulièrement prévue. Ce qui peut sembler étrange, c’est que, assez régulièrement, nous entendons le bruit des derniers décollages des avions de ligne, tous planifiés avant 22h, suivi par une période d’au moins d’une heure de tranquillité, et ensuite ce vol de Zürich. Est-ce parce que le vent a tourné au sud-ouest ? Pas forcément.

Et nos compatriotes qui habitent à Vernier ? Eh bien, ils souffrent comme nous : quand ils sont survolés par les derniers décollages, tout d’un coup ils entendent au moins un des derniers atterrissage des avions venant de la péninsule ibérique. Un vent qui a tourné au nord-est ? Encore une fois, pas forcément.

La situation est souvent très désagréable en été : les deux derniers atterrissages sont le vol Swiss de Zürich et un vol TAP de Lisbonne, planifié pour  23h45 (!). Très souvent, la même nuit, et quelque soit la piste choisie pour presque tous les autres mouvements, nous entendons le vol Swiss et les Vernoliens le vol TAP.

L’explication est très simple. Techniquement, les avions à réaction peuvent atterrir avec un vent au dos de plus de 15 kmh, ce qui est très souvent le cas. Ensuite, afin d’économiser quelques minutes de vol et du kérosène, les contrôleurs de Skyguide ont le droit de permettre aux pilotes de faire une approche directe, si elle n’est pas en contradiction avec les règles de sécurité. Évidemment, ces contrôleurs ne prennent pas en considération les effets de leurs conditions sur les riverains de l’aéroport.

Afin de changer cette « approche » des contrôleurs, à la première réunion de la sous-commission « trajectoires » de la commission consultative de l’aéroport, j’ai fait une proposition on ne peut plus simple.

Après 22h du soir, les contrôleurs ne doivent pas permettre des mouvements en contresens purement pour plaire aux compagnies d’aviation.

En d’autres termes, et pour la première fois, l’aéroport et Skyguide doivent prendre en considération le désir des riverains pour un maximum de nuits aussi tranquilles que possible.

Sans surprise, les premières réactions furent du type « Mais, Monsieur Gerard, le sujet est beaucoup plus complexe que ça ». Or, même Skyguide a dû admettre la faisabilité de ma demande.

La suite?
La sous-commission qui traite les trajectoires, dans laquelle se trouvent 5 représentants des communes voisines de l’aéroport, peut approuver ma proposition et la transmettre à la commission consultative, qui peut l’accepter ou la refuser.

Avec un peu (en réalité beaucoup!) de chance, l’acceptation de ma proposition pourrait nous offrir, en été, plus de nuits relativement tranquilles : vers 10h-10h15 un dernier décollage par un avion de ligne et ensuite le silence … sauf pour le bruit des avions d’affaires qui, trop souvent, décollent peu avant minuit !!!

auteur : Mike Gérard

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