05.02.2017 par ALBB
num.266 mars 2017 p.01
Le miracle d'un journal

Sale temps pour les journaux ! Après avoir enterré deux grands caricaturistes, voilà que la Romandie pleure L'Hebdo. Vous tenez le Versoix-Région entre vos mains. Peu de points communs entre Mix et Remix ou Burki et notre Alexis Berset (qui se porte bien, merci !), un grand hebdomadaire édité par une multinationale et un mensuel tenu à bout de bras par quelques amateurs passionnés, si ce n'est l'envie d'informer, chacun à son niveau, coûte que coûte !

La presse, ce quatrième pouvoir à la fois craint, respecté et détesté, c'est selon... Elle parle de ce qu'on voudrait taire ou n'est pas suffisamment dithyrambique à propos de faits qu'on voudrait voir traiter. En plus, elle caricature avec tant de génie qu'on en est gêné de certaines décisions prises...

Ce journal entre vos mains est le vôtre ! Vous voudriez y ajouter votre grain de sel ? Pas de problème, envoyez-nous votre texte ! Vous trouvez la critique contre les avions ou les politiciens trop acerbe. Votre droit de réponse est acquis. D'ailleurs tous les partis versoisiens fournissent régulièrement un encart permettant aux opinions de chacun de circuler, même si elles sont diamétralement opposées. Vous aimeriez que la vie de votre association sportive ou culturelle soit annoncée, faites-le-nous savoir ! Vous avez vécu quelque chose d'incongru, de drôle, de grave ? Une seule adresse : info@versoix-region.ch

Le plus important, aux yeux des membres de la rédaction, est que l'information circule, la vraie, la vécue, la vôtre donc ! Que les activités proposées dans la région soient décrites, les décisions qui touchent la population publiées, les petits faits et anecdotes évoqués. Il est primordial, dans une démocratie, que toutes les opinions puissent être exprimées. Ne pas être d'accord est une preuve d'intelligence : réfléchir et partager d'autres idées est riche !

Bien sûr, rédiger prend du temps et il faut parfois du courage pour décrire certaines réalités. Le journaliste, même amateur, ne reçoit pas que des fleurs ! Il peut être convoqué à la Mairie ou recevoir des courriers recommandés tant, parfois, la vérité peut blesser. C'est pour cela que la presse est appelée le quatrième pouvoir. N'en déplaise les élus.

La vérité est comme un miroir brisé. Quelqu'un en ramasse une pièce et croit la détenir, alors qu'il n'en a qu'un reflet.

Même si ce journal a pu vous déplaire, voire vous énerver à l'occasion, n'oubliez pas de le soutenir financièrement la prochaine fois qu'un BVR vous invitera à la faire. Ainsi, il pourra survivre contrairement à d'autres titres qu'on croyait inamovibles. Il est une pièce du puzzle de notre démocratie locale, un bout de ce miroir dans lequel chacun voudrait se refléter.
 

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

<< retour