23.02.2017 par AP
num.266 mars 2017 p.06
Jolanka Tchamkerten

Versoisienne d'adoption, la Verte Jolanka Tchamkerten a approché la politique en s'engageant autour du parcours scolaire de ses filles. En 2011, elle saute le pas et se présente aux élections municipales. Portrait d'une élue passionnée d'histoire et de musique.

D’un père suisse et d’une mère tchèque, Jolanka Tchamkerten ne grandit pas à Versoix, mais à Chêne-Bougeries. Elle arrive dans la commune par hasard, en 1998, quand avec son mari, Versoisien d’origine, elle cherche un appartement après leur mariage. Depuis, elle n'a plus quitté notre ville. “Versoix, on s’y attache !” s’exclame-t-elle, en racontant que sa famille a entre temps déménagé dans la maison construite par le grand-père de son mari.

Quand ses deux filles commencent l’école, Jolanka Tchamkerten s’engage en parallèle de leur parcours scolaire. Elle rejoint tout d’abord le comité de la garderie des Mouflets, puis l’Association des parents d'élèves du CO des Colombières (APECO). Elle se porte également bénévole pour encadrer divers événements dédiés aux enfants, comme la Fête de la Jeunesse et les Promotions. Jolanka Tchamkerten explique que ces activités soulignent un besoin de s’engager pour autrui : “Je suis quelqu'un qui regarde vers les autres et qui se préoccupe d’eux, presque plus que de soi-même.”

“J’ai été élue grâce à mes filles !”

Cette propension à l’engagement ne s’arrête pas au milieu associatif. Très vite, elle veut aller plus loin : “J’ai commencé au Comité des Mouflets, et quand on est dans une association qui reçoit des subventions, on est confronté au politique. Alors on se dit que ça serait bien d’aller voir les coulisses.” Ceci tombe dans l’oreille d’Yves Richard, délégué du CM aux Mouflets, qui lui propose d’assister aux réunions des Verts. Jolanka Tchamkerten retrouve dans ce parti son souci pour l’environnement et son désir d’égalité sociale.

En 2011, elle se présente aux élections municipales et est élue. “C’est grâce à mes filles”, estime-t-elle, car le lien avec les parents des petits Versoisiens et son bénévolat lui ont permis de se créer un réseau.

Politique avant musique et mosaïque

Dès son entrée en fonction, Jolanka Tchamkerten prend très à coeur son rôle de Conseillère municipale. Elle délaisse ses cours de mosaïque à Ecole & Quartier (“j’ai toutes mes affaires à la cave, et un jour je reprendrai !”) pour lire attentivement les documents nécessaires aux commissions, et participe à tous les vernissages, afin d’être présente sur le terrain et au contact de la population. Ligne supplémentaire sur son CV, elle est également vice-présidente de l’Association Patrimoine Versoisien, rôle qui comble son amour des vieux papiers.

Cet intérêt pour les archives historiques se retrouve dans son environnement professionnel. En effet, depuis l’obtention de son diplôme universitaire en grec ancien et musicologie, Jolanka Tchamkerten travaille à la Bibliothèque du Conservatoire de musique de Genève, et passe son temps plongée dans des partitions très anciennes.

Cet emploi, sa place au comité de l’Harmonie et École de musique de Genthod-Bellevue et ses 12 ans de piano montre le lien fort qu’a cette politicienne avec la musique. Et c’est pour que Versoix résonne en harmonie que Jolanka Tchamkerten s’est engagée en politique. Pour que notre commune conserve sa vie associative et dynamique, et qu’elle garde l’esprit qui lui est propre. Alors ouvrez grand vos oreilles !

auteur : Anouk Pernet

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