15.01.2020 par LMV
num.295 février 2020 p.10

Périple à bord du Léman Express

Après des années de travaux, il est enfin là. Le 15 décembre 2019 a été mis en circulation le Léman Express, plus grand réseau transfrontalier d’Europe. Après tant de controverses et d’attente, j’ai voulu tester ce bijou révolutionnaire. Embarquez avec moi !

La première étape est de choisir où l’on veut se rendre mais la grève du côté français restreint les possibilités. Tant pis… Il y a sûrement déjà bien assez à explorer sur le tronçon suisse.

Je commence par les gares de Mies et Chambésy. Les deux ont en commun avoir fait l’objet de grands aménagements pour permettre le croisement des trains. Les deux rames nouvellement construites rendent ainsi possible l’augmentation de la cadence à un train chaque quart d’heure. C’est le premier changement apporté par le projet du Léman Express, en juin passé, et je ne pense pas être la seule à l’avoir accueilli avec enthousiasme.

En plus d’admirer le paysage, je décide de m’arrêter à chaque nouvel arrêt pour explorer un peu. Je suis immédiatement conquise. La station de Lancy-Bachet est une structure gigantesque aux matériaux bruts, moderne et lumineuse. Des escalators aux néons futuristes permettent d’accéder à l’extérieur aménagé. Avec ses grands espaces, la station est parfaitement adaptée à une grande affluence. Dehors je découvre également une énorme vélostation. Il y en a une à chaque arrêt : vive la mobilité douce ! On remarque cependant aussi que des finitions sont encore en cours, notamment au niveau de l’aménagement des commerces. C’est le cas dans la plupart des stations, exceptée celle des Eaux-Vives où l’on peut déjà circuler dans une galerie bordée de restaurants et de cafés.

L’accent a été mis sur les espaces verts pour faciliter l’insertion du projet dans le paysage urbain, et c’est réussi. Mais rien ne peut être parfait et la signalisation n’est pas optimale pour des bâtiments aussi grands. Je pense notamment à des sorties qui ressemblent à des culs de sac, car les portes automatiques sont noires comme les murs. Un peu à la Harry Potter, on a l’impression de devoir foncer dans le mur pour pouvoir sortir.

Mais ce n’est évidemment qu’un détail et la conclusion de ce petit périple ne peut qu’être positive. La mise sur pied d’un tel projet a nécessité une quantité pharaonique de savoir-faire, de patience et d’argent, mais pour moi le résultat est à la hauteur. La rive gauche et la rive droite ne sont désormais plus deux mondes à part mais simplement des quartiers à quelques minutes en train. J’ai hâte de pousser l’aventure jusqu’en France dès que la grève prendra fin et je vous invite à en faire de même. De plus que jusqu’au 31 janvier 2020, en participant avec l’application Léman Express Challenge, vous pouvez jouer tout au long du parcours et remporter plusieurs prix !

Laura Morales Vega

Toutes les informations sur le site internet lémanexpress.ch

auteur : Laura Morales