14.04.2024 par ro
num.338 mai 2024 p.24
Courrier de lecteur

Holà Versoix !
Oyez, oyez braves gens l’hospitalité que réserve nos autorités lorsqu’un groupe de sociétés Romandes choisi notre commune pour se réunir en Assemblée de délégués.
Il faut préciser qu’il ne s’agit pas de gens bien importants puisque les sociétés « Diana » de Romandie représentent les chasseurs qui ont déserté nos bois et prairies depuis maintenant 50 ans.
Ils se sont pourtant convertis, par exemple, en amis de la biodiversité en plantant de nouvelles haies ou en secourant les faons de chevreuils lors des fauches de printemps.
Le comité organisateur a choisi notre territoire pour faire visiter aux collègues romands tout son charme en organisant, au terme de l’assemblée, une promenade pédestre dans les bois de Versoix afin de montrer l’impact que représente une population de cerfs dix fois supérieure à ce que la forêt peut accueillir, et montrer les mesures de protection mises en place par les forestiers.
Un représentant de l’autorité a été invité à présenter les salutations municipales à l’assemblée, avec une suggestion de participation si non sonnante et trébuchante, en offrant à chaque participant un petit souvenir de son passage à Versoix.
La réponse à cette sollicitation a été qu’aucun des membres de la municipalité n’était disponible ?!?!
Soit, mais alors que penser d’un petit geste genre « Nougalines » fierté de la production locale de chocolat ?
Devant une telle insistance, pourtant très mesurée et polie, le mot de la fin fût : « En tant qu’Autorité d’une commune du canton de Genève qui a interdit la chasse par votation populaire en 1974, la population de notre ville comprendrait difficilement que nous offrions un présent à une association de chasseurs, si noble soit-elle »
Donc passez, il n’y a rien à voir !
Que pense cette population qui « ne comprendrait pas » de la manière dont nos autorités traitent des organisateurs et visiteurs romands au demeurant très respectables, qui désirent simplement faire connaitre les charmes de notre arrière-pays…sans chasse certes, mais en rien épargnée par une nécessaire gestion de la faune ?

Alain Bourguignon

auteur : rédacteur occasionnel

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