Barry !
Ce mot vous rappelle-t-il quelque chose ? Vous penserez peut-être à l’éléphant qui barrit, mais nous n’avons pas été au cirque, ni au zoo et encore moins rencontré d’éléphants. Alors où étions-nous ?
C’est à 07h que tous les seniors inscrits pour cette sortie (env. 200) se donnaient rendez-vous au parking de la Bécassière pour une visite à Martigny. Organisée par la commune, le but semblait alléchant.
Quatre cars bien remplis s’ébranlèrent, sous la conduite d’un conseiller administratif et un acolyte pour prendre la route vers l’hôtel Vatel où nous avions une première pause. Ce magnifique hôtel en bordure de Martigny fut bien apprécié pour se requinquer un peu. Vers 10h on reprend la route pour visiter l’exposition Barryland de réputation nationale, si ce n’est internationale. L’histoire de Barry est ancrée dans notre histoire, grâce aux chanoines de l’hospice du Grand St-Bernard qui consacrèrent une partie de leur vie à l’élevage et à l’éducation de ces chiens sauveurs.
Déjà du temps de Napoléon lorsqu’il traversa le col du Grand St-Bernard avec ses troupes sous 10 m de neige, l’épopée était carrément cruciale. Une vidéo nous montre un chien St-Bernard sauvant un enfant presque mort de froid dans la neige en lui faisant boire un liquide réchauffant tombant du tonnelet attaché au cou de l’animal.
Ce chien de belle race, haut sur pattes, au pelage blanc tacheté de couleur brune, a une tête vraiment sympathique et son regard aiguisé démontre douceur et dignité.
Avec leurs oreilles noires pendantes et leur museau auréolé d’une jolie bande blanche, leurs yeux à demi-fermés, ils n’en sont pas moins à l’écoute de tout ce qui les entoure. De plus leur flair est indéniable, tant ils sont là pour dénicher la personne ou l’enfant en détresse et les sortir du pétrin. D’une sociabilité exemplaire, ils sont aussi utilisés pour les personnes en situation de handicap, les guider dans la plus grande sécurité. Un chien au cœur immense.
C’est ainsi qu’à Martigny on perpétue l’élevage des chiens du St-Bernard actifs en été à l’hospice et même en hiver dans des situations compliquées. Sauver des vies ! Aujourd’hui, ils apportent du soutien dans toute la Suisse à travers des actions sociales menées par la Fondation Barry.
Si les premiers chiens sont apparus à l’Hospice entre 1660 et 1670 pour sauver une quarantaine de vies ou guidant des voyageurs perdus, il n’en demeure par moins que sa reproduction et son élevage et son éducation sont strictement sauvegardés grâce à la Fondation Barry sise à Martigny. Les chiens sont dans la nature (enclos), bien soignés, les obligeant même à faire de l’exercice ciblé en fonction de l’utilisation sociale.
Barry est un héros aux yeux des chanoines et des montagnards, mais aussi l’amour de tous les citoyens. Fièrs de cette image et enthousiasmés par cette visite, nous retournions à l’hôtel Vatel pour un repas bienvenu succulent et décontracté autour de tables rondes de 10 personnes aux petits soins des serveurs et du maître d’hôtel veillant à tout.
Déjà l’heure de repartir vers Vevey pour une pause le long des quais au bord du lac sous un soleil bien agréable. Sur le retour Mme Jolanka Tchamkerten, maire de Versoix, nous accompagnant, nous présenta le programme de la nouvelle législature, travail social, élargir l’éventail du sport, projets dans le secteur Lachenal, réchauffement climatique, canicules, ilots de fraîcheur à trouver dans ces cas-là. Bref, le travail ne manque pas !
Tout en conversant, l’arrivée est proche et à 18h45 nos quatre cars déposaient leurs voyageurs heureux mais fatigués.
Sincères mercis aux organisateurs, aux bénévoles, aux conducteurs chevronnés et à toute l’équipe du conseil municipal et administratif qui ont rendu cette sortie si appréciée et inoubliable.
Lucette Robyr.
Photos : JR