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14.10.2025 par ro
num.353 novembre 2025 p.04
Billet côté évangélique

Adieu Roscoe

En septembre dernier, le célèbre pilote de formule 1, Lewis Hamilton, annonçait sur le réseau social « Instagram » la mort de son chien Roscoe. Des millions de followers ont appris avec tristesse cette nouvelle. C’est avec une émotion non dissimulée qu’il évoque le décès de son chien, véritable star des paddocks, des suites d’une pneumonie. Roscoe représentait pour lui plus qu’un animal de compagnie, c’était un « véritable ami » qu’il prenait partout où il allait et à qui il parlait régulièrement.

Au-delà de l’anecdote, cette histoire, par l’écho qu’elle a suscité, est révélatrice d’un phénomène de société : l’augmentation, d’après les statistiques, du nombre d’animaux de compagnie dans la population occidentale. En parallèle, on y voit aussi une évolution de la relation entre le maître et son animal et l’on ne s’étonne plus d’apprendre qu’il y a maintenant des cimetières pour animaux ou aussi des cérémonies d’enterrement.
On peut invoquer toutes sortes de raisons à ce phénomène comme une plus grande solitude, un individualisme plus marqué conjugués à une conjoncture mondiale déprimante. Son animal de compagnie (je suis aussi l’heureux détenteur d’un chat !) peut ainsi servir à palier certains manques.

Au cours d’un culte à l’église protestante de Versoix, le 5 octobre dernier, en relation avec la journée mondiale des animaux, la pasteure y a abordé ce thème et je m’en suis inspiré dans les lignes qui vont suivre.
Un Dieu qui aime sa création et en prend soin
Dans les passages suivants, on voit un Dieu qui prend soin de sa création, y compris des animaux :

- Livre de la Genèse 1: 24-25 : « Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. »

- Psaume 104 : 21 : « Les lionceaux rugissent après la proie, et demandent à Dieu leur nourriture. »

- Matthieu 6 :26 : «Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit.»

Les animaux et leur valeur symbolique
Avant même notre célèbre Jean de La Fontaine et ses fables, la Bible utilise des animaux dans la vie concrète ou dans des paraboles pour y délivrer un enseignement: un ânon est choisi le jour des Rameaux pour conduire le Christ jusqu’aux portes de Jérusalem, symbolisant l’humilité de ce nouveau roi.

Dans le psaume 103 : 5 : « C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle. » Ici l’aigle représente la force et la faculté de renouvellement.
La mission de l’homme à l’égard de la création
Au livre de la Genèse 1 : 26-28, nous lisons : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. »

Nous comprenons ici que l’homme, créé à l’image de Dieu a pour mission de dominer les animaux ou de veiller sur eux, selon une autre interprétation, c’est-à-dire d’en prendre soin sans les asservir ou les exploiter.

De tous ces passages bibliques, il ressort que Dieu nous appelle à une saine relation avec la création et avec les animaux, en veillant sur elle et sur eux, en nous émerveillant (« Dieu vit que cela était bon ») tout en gardant à l’esprit que nous sommes fondamentalement différents car conçus à l’image de Dieu. C’est pourquoi toutes les Ecritures placent l’homme et la femme au centre de sa création, comme son couronnement, et que le vide intérieur, la solitude que l’on peut tous éprouver ne peuvent être vraiment comblés que par une relation intime avec son Créateur.

Olivier Bauer

auteur : rédacteur occasionnel

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