Dimanche 22 mai 2016 de 17h30 à 19h, Nathalie MANSER nous a réjouit le cœur avec son magnifique violoncelle. Elle a mis toute sa solide formation académique au profit de la fantaisie et de la poésie musicale sortant des chemins battus.
Aidée par l’ingénieur du son Elias Siddiqui qui a manœuvré avec grande précision à la « sono », Nathalie Manser nous a offert un concert digne d’une grande salle, accompagnée par un orchestre symphonique et de divers instruments dont des percussions rythmant à merveille l’ensemble des envolées mélodiques.
Aux travers des 13 chansons composant le programme, j’ai eu l’impression de glisser dans le cosmos, puis de revenir sur terre dans une forêt exotique d’abord endormie jusqu’au moment où tout apparaît lumineux avec le chant des oiseaux, une musique qui nous entraînait dans une promenade. Puis c’est l’expérience des profondeurs dont on émerge. Nous avons aussi voyagé en Amérique du Sud, puis plus tard retour sur le Moyen-âge dans la forêt de Brocéliande. Nous avons été entraînés jusqu’en Inde dont les thèmes musicaux nous ont enveloppés dans une magnifique apothéose.
Généreusement applaudie par le public, Nathalie Manser nous a gratifiés de deux bis, le Boléro de Ravel qui tombait bien dans le contexte versoisien (sans que l’artiste ne connaisse l’histoire qui relie Versoix à Ravel et au Boléro). Un deuxième bis, une partition pour violoncelle solo tirée de son œuvre «Chantier». La beauté et la simplicité du violoncelle en solo, voilà ce qui aurait pu être intégré dans la programmation de ce concert, entre deux pièces au foisonnement sonore intense, chacun des deux pouvant mettre l’autre en valeur. J’attendais cela depuis un moment.  

Geneviève Fradique-Gardaz

Photo : Siddiqui