17.05.2025 par BRi num.349 juin 2025 p.06
Accueillantes familiales de jour : un tremplin
Ce mois-ci, nous avons pris contact avec Chloé, une de nos accueillantes familiales fraîchement agrée.
Quand es-tu devenue accueillante familiale et pour quelles raisons ?
- Je suis devenue accueillante familiale en avril 2024, lorsque je j’ai commencé ma démarche d’équivalence. Auparavant, j’étais enseignante : j’ai suivi ma formation au Liban et j’ai exercé ce métier pendant 6 ans. Lorsque nous sommes venus en Suisse, à Lausanne, j’ai travaillé dans l’enseignement privé. Cependant, à Genève, le système est différent, et j’ai besoin de faire reconnaître mon diplôme pour pouvoir enseigner. En parallèle, je suis devenue maman et ce métier d’accueillante familiale me permet de passer plus de temps avec ma fille tout en travaillant.
Parle-moi un peu de tes placements
- J’ai commencé par accueillir une petite fille, mais ce fut une garde de courte durée, car elle avait déjà une place réservée en crèche. Les parents ont été très transparents avec moi dès le départ. J’ai fait le choix de garder uniquement un enfant en plus de ma fille. Actuellement, je travaille deux jours par semaine, car le placement que j’ai est un mi-temps. Mon agrément me permet d’accueillir deux enfants en plus de ma propre fille.
J’ai trouvé mon premier placement seule et le deuxième m’a été proposé par l’association Supernounou.
Quel est ton lien avec les parents et les enfants ?
- L’un des avantages d’être indépendante est que je peux choisir avec qui je souhaite collaborer. Il est essentiel que je me sente bien dans cette relation, car si moi je suis à l’aise, l’enfant le sera aussi. La confiance est primordiale.
Le lien que l’on tisse avec l’enfant dépend aussi des parents. Avec la famille de la petite que j’accueille, nous avons à peu près le même âge, ce qui facilite beaucoup les échanges. Avec le temps, je suis devenue proche d’eux et un lien fort s’est créé, d’autant plus que la petite est chez moi depuis septembre.
Il est important que nous ayons une vision éducative commune. Je suis ouverte aux adaptations, mais elles doivent être en accord avec ma manière de faire et avec ma famille. Je ne serais pas à l’aise avec quelque chose de complètement à l’opposé de moi.
Une fois ton équivalence reconnue, vas-tu continuer ?
- Non, je ne pense pas, car j’aime vraiment l’enseignement et le travail d’équipe me manque. J’apprécie les échanges avec mes collègues, et c’est quelque chose que je ressens comme un manque, même si j’aime aussi l’indépendance et la flexibilité que j’ai actuellement en tant qu’accueillante familiale. Je sais que l’association propose des activités pour rompre l’isolement, mais les horaires ne correspondent pas à mon emploi du temps actuel.
Comment s’est passée ta formation ?
- J’ai suivi la première phase qui m’a permis d’obtenir mon agrément provisoire et de commencer à travailler. Ensuite, j’ai suivi la deuxième phase et j’ai obtenu mon agrément définitif. La formation m’a semblée familière, car j’avais déjà abordé ces sujets à l’université. Cependant, cela m’a permis de me rafraîchir la mémoire, et j’ai trouvé les thèmes abordés très intéressants. Les formateurs étaient très compétents et à l’écoute.
Ton contact avec Pascale et Andrea ?
- J’ai un excellent contact avec elles ! Elles sont très à l’écoute, toujours disponibles pour nous aider et répondent à nos questions. Un grand merci à elles pour leur soutien !
Je remercie Chloé pour son temps et notre échange très agréable.
Et rappelez-vous, les nounous sont super !
Vanessa et Bernard
auteur : Bernard Rieder
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