Pour cette toute dernière séance de la législature 2020-2025, les affaires courantes ont été assez rapidement traitées. Avec peu de débats. Il était surtout l’heure des discours, hommages et remerciements. Dont certains en musique et pas mal d’humour.

En ouverture de la séance, les premières prises de parole du président Ricardo Lima donnent le ton de la soirée. L’élu PLR évoque tout d’abord, photos projetées sur grand écran à l’appui, la course d’école au Tessin effectuée par les élus le week-end dernier. Entre bonnes bouffes et balades lacustres, les conseillers municipaux ont visiblement passé du bon temps. Si ce genre de sortie est une tradition toujours appréciée, il en va de même également des discours de fin de législature.

Gardant son micro ouvert, Ricardo Lima a débuté sa causerie avec un aveu: «Lorsque j’ai accepté la présidence du Conseil municipal pour cette dernière année de législature, je m’étais naïvement dit que ce serait une année tranquille. Une année de transition. Un atterrissage en douceur à Genève. Eh bien… pas vraiment. Mais alors pas du tout! Vous m'avez bien secoué!» Rires dans la salle. Avant de poursuivre: «À la place, j’ai eu droit à des débats passionnés, des ordres du jour interminables, des séances parfois sportives, des votes nominatifs, des votes qui basculent à une voix près, des micro-crises (et parfois des vraies), des amendements de dernière minute, et même quelques rappels au règlement dignes d’un tournoi de ping-pong. Bref, plutôt qu'un atterrissage en douceur à l'aéroport de Genève, j'étais dans le cockpit lors d'un atterrissage à Madère. Eh oui, vous m'avez bien secoué!»

Président en verve

Le quadragénaire a toutefois relevé avoir vécu «des moments précieux. Des rires complices entre groupes que tout oppose. Des débats où l’intelligence et bon sens l’ont emporté sur les dogmes politique. Des engagements sincères. Et ce fil rouge, discret mais bien réel, d’un amour commun pour notre ville.» Nous n’allons pas retranscrire l’intégralité des propos de Ricardo Lima. Ce dernier était très en verve et il a encore chaleureusement remercié ses collègues du Municipal, les membres du Conseil administratif et nombre d’employés communaux avant de recevoir un tonnerre d’applaudissements.

Passé ce discours sympathique et drôle, les élus ont ensuite voté à une écrasante majorité deux crédits de CHF 1'461'000.— et de CHF 2'010'000.--. Le premier vise à entreprendre de nombreux travaux dans les écoles primaires de Versoix et le second à aménager en lieu public le Parc du Molard. Ancien endroit de vie des forains, l’emplacement sera sous peu transformé en zone de pique-nique, grillades et autre place de jeu. Les travaux d’aménagement devraient être terminés au printemps prochain. Concernant le Molard, l’élue PLR Corinne Schneckenburger a toutefois fait part de son opposition, estimant que ce projet était trop coûteux et bafouait la diversité. Ce à quoi le socialiste Xavier Henauer a rétorqué qu’il encourageait ainsi les propriétaires de villas à inviter les habitants d’immeubles à faire des grillades dans leurs jardins!

Comptes approuvés

Avec la même dynamique et sans aucun débat, ou presque, les membres du délibératif ont également approuvé les comptes 2024 de la Fondation intercommunale de Pré-Bois, de la Fondation Bon-Séjour, de la Fondation pour la petite enfance, ainsi que ceux de la Fondation Samuel-May. Last but not least, les comptes 2024 de la Ville de Versoix ont été approuvés à l’unanimité.

Au travers d’un motion concernant le parking et soutenue par tous les partis présents, le Conseil municipal a envoyé un texte à l’exécutif. Ce dernier aura la charge de répondre au délibératif qui souhaite que la commune gère elle-même les parkings privés en sa possession. Ces garages sont actuellement administrés par la Fondation des parkings. Les motionnaires estiment notamment qu’il serait «opportun que la commune reprenne le contrôle de ses parkings, en particulier afin de percevoir directement les montants relatifs aux amendes issues des infractions constatées.»

Deux élus silencieux

A noter, et c’est assez rare pour être souligné tant ils furent bavards lors de chaque session, Julien Marquis et Jean-Marc Leiser n’ont à aucun moment pris la parole lors de cette plénière. Elus au Conseil administratif pour la prochaine législature, tant le PLR et que l’indépendant semblaient déjà avoir revêtu leur nouveau costume de magistrat 2025-2030.

Cette dernière séance s’est poursuivie avec de nombreux hommages et remerciements. Tour à tour les trois membres du Conseil administratif se sont exprimés évoquant notamment leur gratitude auprès de tous les membres présents. Pour sa part, Cédric Lambert s’est distingué pour l’occasion puisqu’il n’a pas hésité à prendre sa guitare. Le recordman de longévité de l’exécutif (il aura siégé près de 20 ans!), a interprété «Tôt ou tard s’en aller», de Francis Cabrel, en modifiant bien évidemment les paroles.

Comme disait l’autre, tout est bien qui finit bien.

DTT