Me promenant sur le chemin de la forêt, un soir d’été lumineux, je me mis à rêver, à méditer sur un monde meilleur.
Ce peut-il encore qu’il y ait des guerres sur la moitié de la planète, alors que nous sommes bien entrés dans ce 21ème siècle ? Que de leçons n’avons-nous pas apprises !
Depuis la création du monde, l’homme ne cesse de convoiter l’autre, son voisin, son proche, ou les pays plus riches que le sien.
Le gazouillis des oiseaux m’émerveillait alors qu’au fond de moi semblait résonner le bruit des bombardements, des maisons qui s’écroulent, les cris et les pleurs des gens innocents persécutés. Loin de ce vacarme intérieur, j’écoutais, ravivant dans mon esprit des souvenirs d’enfance, le crissement de nos pas sur les feuilles mortes, le chuchotement de nos paroles, pour ne pas éveiller les animaux endormis. On regardait, on écoutait encore et encore ce silence de la forêt, faisant en écho le silence de nos cœurs, de nos esprits.
On ressentait alors la douceur de la vie, l’enchantement des moments paisibles, l’énergie revitalisante des arbres, principalement des sapins s’élançant vers le ciel, ce parfum inoubliable que dégage la forêt.
Et là, seule avec moi-même, avec ce sentiment d’être unique au monde, je rêvais d’une paix chère à tout être humain, à cette liberté de pouvoir respirer, souffler sans la moindre crainte, sans la moindre peur, pouvant marcher au rythme de la nature.
Soif d’énergie, de beauté, d’enthousiasme, de prière partagée, soif de tendre la main à mon frère humain quel qu’il soit, de quelque race, couleur ou religion qu’il soit. Simplement, tout simplement parce que sur cette terre, souvent maltraitée, nous sommes tous frères/sœurs de la même humanité et qu’il s’agit de bien vivre ensemble.
Certes, le cliquetis des vagues sur l’eau ou le tonnerre des orages violents sont bien différents l’un de l’autre. Chacun a sa musique, tant intérieure ou extériorisée. Chacun la vit à sa manière, mais la plus belle est certainement celle qui berce les cœurs, celle qui comme la brise de l’Esprit ou celle de la mer vous insuffle un regain d’espérance, de paix, d’énergie, pour affronter chaque lendemain avec vigueur et lucidité, pour arrêter ces guerres innommables, ces destructions massives, ces vengeances éternelles, ces convoitises destructrices, ces vies annihilées. Hélas ! Devant les « grands » de ce monde, notre voix n’est guère entendue !
Un pas après l’autre vers celui ou celle qu’on rencontre, ne serait-ce qu’un sourire, un salut, parce qu’il fait du bien et nous réjouit, nous permet d’aller de l’avant, même si c’est trois pas en avant et deux pas en arrière.
La musique de la nature nous comble, écoutons-là dans le silence de notre cœur, et à travers elle, louons tous ceux qui nous charment par leur musique harmonieuse et salutaire.
Très bel été à tous avec du soleil, du ressourcement et le plein de tous vos souhaits.
Lucette Robyr