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13.06.2025 par ALBB
num.350 juillet-août 2025 p.05
Pose de bancs … ou mise à ban ?

Brassens chantait les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics. Ce n'est pas la seule utilité de ce mobilier urbain et de loin ! Ces sièges sont souvent une planche de salut pour des personnes, de plus en plus nombreuses vu l'espérance de vie ou de ses aléas, qui ont besoin de se reposer lorsqu'elles se promènent.

S'il faut reconnaître que Versoix-Centre, les écoles ou le bord du lac sont bien dotés de bancs, on ne peut que regretter leur absence ailleurs dans la ville, particulièrement le long des cheminements piétonniers. Premièrement, tous les arrêts de bus devraient bénéficier de sièges pour agrémenter l'attente, quitte à ce qu'ils soient rétractables afin de permettre un passage adéquat sur le trottoir.

Le long du canal, il devrait y en avoir tous les 200 mètres. La majorité des gens trouve cette distance ridicule. Toutefois, pour certains citoyens, accidentés, malades ou âgés, voire les trois, la parcourir est un exploit qui nécessite quelques minutes de repos bien mérité, confortablement assis à l'ombre.

Les bancs ont une multitude d'usages, du repos au lieu de réunion, en passant par une pause repas. Ils sont parfois indispensables en urgence, par exemple pour allaiter un bébé. Lorsqu'on observe les personnes assises, toutes les générations sont représentées sans exception, preuve s'il en fallait une du rôle universel de ces sièges éparpillés. Ce sont des chances de rencontres, de cohésion sociale, offertes au public.

Merci aux urbanistes et autres responsables d'installer un maximum de bancs sur le territoire de la ville ! Il faut les inclure impérativement à tous les nouveaux projets et les ajouter partout où c'est possible. Proposer aux propriétaires d'immeubles privés le long des cheminements piétons de financer des sièges supplémentaires sur leur terrain serait une bonne idée pour compléter l'agencement. Même si vous n'en voyez pas l'utilité aujourd'hui, vous serez reconnaissants tôt ou tard de pouvoir vous (re)poser ou simplement converser, assis, avec une connaissance rencontrée par hasard. Où qu'ils soient, ces îlots de convivialité trouveront rapidement preneur. Il faut que chacun d'entre-eux soit accompagné d'une poubelle avec cendrier, bien sûr. Un toit comme parapluie ou parasol selon les caprices du temps serait une option bienvenue.

Une communauté est jugée à la façon dont elle traite les plus faibles de ses membres. En posant des bancs partout, on évite une mise à ban d'une minorité qui n'ose pas promener, faute de pouvoir s'asseoir en chemin. Ville inclusive est justement un slogan de Versoix. Une manière concrète de le mettre en pratique !

Photo albb : Les bancs de la cascade des apprentis. Une réussite totale : un lieu de rencontre créé par des jeunes en formation adopté par le public, toutes générations confondues. Mieux serait du luxe !

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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Photo albb : Les bancs de la cascade des apprentis. Une réussite totale : un lieu de rencontre créé par des jeunes en formation adopté par le public, toutes générations confondues. Mieux serait du luxe !
Photo albb : Les bancs de la cascade des apprentis. Une réussite totale : un lieu de rencontre créé par des jeunes en formation adopté par le public, toutes générations confondues. Mieux serait du luxe !
Photo albb : Les bancs de la cascade des apprentis. Une réussite totale : un lieu de rencontre créé par des jeunes en formation adopté par le public, toutes générations confondues. Mieux serait du luxe !