22.04.2016 par YR
num.258 mai 2016 p.24
Après son exclusion, cinq questions à Christophe Sudan

Après son exclusion, cinq questions à Christophe Sudan

L’histoire a défrayé la chronique du Conseil municipal : l’élu Christophe Sudan, désormais indépendant, a été exclu de la branche versoisienne du parti libéral-radical (PLR) pour avoir manqué de soutenir un autre candidat PLR lors de la campagne électorale de l’an dernier. Joint peu après l’annonce de cette exclusion, il a répondu à nos questions.

  • Versoix Région : Allez-vous continuer de suivre la discipline de parti du PLR ?
  • Christophe Sudan : Mes idées PLR restent toujours en place, même s'ils m’ont sorti de leur association. Reste que je me sens un peu plus en mesure de pouvoir amener un vote ou des idées divergentes.
  • V.R. : Fonder un nouveau parti au niveau communal est-il envisageable ?
  • C.S. : Ca fait un moment que cela me trotte dans la tête. Ayant discuté avec des connaissances sur Versoix, y compris des personnes faisant partie d’autres partis, il m’apparait intéressant de créer un nouveau parti. Le nom n’est pas le plus important : éventuellement « les intérêts de Versoix », ou quelque chose dans le genre. Dans tous les partis, il y a de très bonnes idées : pas uniquement au PLR, mais bien parmi toutes les couleurs politiques. Pourquoi ne pas faire un nouveau parti à Versoix qui regrouperait ces idées et toutes les personnes qui les portent ?
  • V.R. : Quels sont vos rapports avec le PLR au niveau cantonal ?
  • C.S. : Je fais toujours partie du PLR à Genève. Par contre, je n’ai jamais été contacté au niveau du parti central sur ce qui m’a valu mon exclusion. Personne ne m’a téléphoné ou même demandé ce qu’il s’est passé. J’ai un peu l’impression qu’on est laissés de côté, que personne là-bas ne s’intéresse à ce qui arrive à Versoix.
  • V.R. : Estimez-vous normal qu’un indépendant comme vous ne puisse assister aux commissions qu'en tant qu'auditeur ?
  • C.S. : Je n’ai peut-être pas cherché aux bons endroits, mais je n’ai pas trouvé d’article de loi précis sur le sujet. La disposition qui a été utilisée lors du Conseil municipal, elle, est un peu vague. Je trouve dommage de ne pas pouvoir participer activement au débat lors des commissions. Par contre, lors du Conseil municipal, j’aurai peut-être plus le choix de pouvoir poser des questions un peu plus dérangeantes que celles qui sont posées lors des commissions.
  • V.R. : Le pluralisme n’est-il pas la plus grande victime de cette « histoire » ?
  • C.S. : Je pense que oui. C’est vraiment dommage pour tout le monde, ce qui se passe maintenant. Dans l’idée, le but était également de pouvoir faire passer les viennent-ensuite [aux commissions]. Toutefois, j’estime que pour eux [le PLR Versoix] comme pour moi, on aurait pas pu continuer longtemps. Je suis presque content de cette situation. Il fallait crever l’abcès.

Texte : Yann Rieder
Photo : Pierre Dupanloup

auteur : Yann Rieder

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