25.09.2018 par YR
num.282 octobre 2018 p.05
L'exécutif de Versoix répond deux fois à un conseiller municipal de la majorité

L'exécutif de Versoix répond deux fois à un conseiller municipal de la majorité

Lors de la séance de septembre du Conseil municipal versoisien, l’un des élus du groupe PLR a exprimé son exaspération quant à la cohabitation difficile entre piétons et cyclistes sur un des nouveaux tronçons de la Route de Suisse. Trois jours après lui avoir répondu en séance, l’exécutif a adressé un complément d’information à la presse et à toute l’assemblée.

Acte I : le coup de gueule

Lundi 17 septembre, Jean-Marc Lesier (PLR) a pris la parole lors de la séquence du Conseil municipal dédiée aux sujets de conversations ne faisant pas partie de l’ordre du jour. « J’aimerais parler du nouveau tronçon de notre route de Suisse, sur le grand trottoir », commença-t-il.

« Quand on arrive sur la chaussée en vélo, on est rapidement invité à rouler sur le grand trottoir », car un panneau « indique qu’il s’agit d’un trottoir mixte ». Pour lui, « la logique voudrait qu’on soit invité à rouler côté route, et que les piétons aillent marcher le long de la haie ». Mais deux soucis ont émergé.

Premièrement, le manque de peinture utilisée pour démarquer l’espace imparti aux piétons d’une part, et aux cyclistes d’autre part. Deuxièmement, « lorsque les cyclistes passent, ils empruntent la chaussée dans toute sa largueur car ils se sentent invités de le faire ». Par le manque de peinture, donc, car selon M. Leiser : « Il faut que l’on imagine mettre de la peinture pour que, visuellement, ce soit agencé ».

Le soir même, la réponse donnée était brève. M. Kummer (Verts), président du Conseil municipal, a indiqué que la réfection de la route de Suisse étant un chantier cantonal, cela est du ressort du canton ; et que son grief, qu’il a estimé être tout à fait légitime, sera transmis à l’élue versoisienne au Grand Conseil, afin qu’elle fasse avancer le dossier.

La conseillère administrative en charge des travaux, Mme Enhas (PS), a ajouté que ce genre de problématiques rend d’autant plus pertinent la présence de membres du Conseil municipal à une réunion intercommunale autour des prochains grands travaux entrepris par le canton.

Acte II : la correction

Trois jours plus tard, un courrier électronique parvint à Versoix Région. Dans celui-ci, le secrétaire général de la commune, Frank Lavanchy, fait savoir que le vice-maire Cédric Lambert (PDC) a adressé une communication à l’entier du Conseil municipal. En voici l’essentiel :

« Une demande d’arrêté a été rédigée par la Mairie concernant les pistes cyclables citées en titre, et est actuellement mise en consultation sous la forme d’une enquête publique auprès de la population, depuis le 31 août 2018 (EP 6041).

L’objectif de cette démarche répond aux préoccupations formulées par Monsieur Leiser et d’autres citoyens, en séparant les flux de piétons et de cycles sur ce tronçon par une signalisation adéquate accompagnée d’un marquage au sol.

En parallèle, un marquage au sol sera tracé de manière à mettre en évidence les espaces réservés aux vélos et ceux réservés aux piétons. »

Tout d’un coup, cela ne relève plus du cantonal, mais bel et bien du communal !

Il est à remarquer que la demande d’arrêté précède la prise de parole du Conseiller municipal, contrairement à ce que peut sous-entendre le second paragraphe de la réponse du conseiller administratif. L’arrêté était donc déjà en route... mais le Conseil administratif semble l’avoir oublié, le soir de la séance.

Vu le nombre de dossier chauds en cours – notamment celui du dépassement budgétaire (voir résumé du Conseil municipal de septembre 2018, dans ce même numéro) — s’emmêler les pinceaux n’est ni grave, ni inimaginable. Cependant, ce n’est pas tous les jours que presse et élus reçoivent un tel rectificatif.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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