18.06.2021 par ro
num.310 juillet-août 2021 p.13
Dima et Sina Thomsen, une fratrie relevant le défi

Comment avez-vous commencé le ski nautique ?

Notre maman, Elena Milakova, était championne du monde, nous sommes tombés dans la marmite petits. Nous avons aussi la chance d’avoir une maison à côté d’un plan d’eau en Espagne. Il était donc impossible pour nous de passer à côté de ce sport.
Dima : J’ai commencé à skier vers 4 ans avec beaucoup de plaisir. A l’époque, je ne pensais pratiquer le ski nautique à haut niveau. Au début, je skiais durant les vacances à l’Emporda avec Xavi Mill, l’ancien coach de maman. Puis, j’ai intégré la structure du Club Nautique de Versoix et les entraînements hebdomadaires avec Kostia Kakorych. J’ai participé à quelques compétitions, je progressais vite, ce qui m’a motivé à crocher.
Sina : Quand j’étais petite, je skiais pendant les vacances et surtout pour m’amuser. Je ne saurais dire si j’avais de la facilité. J’ai réellement commencer à skier sérieusement il y a deux ans. J’ai croché, j’ai progressé et une passion s’est éveillée en moi.

Votre maman skiait dans les 3 disciplines, qu’en est-il pour vous ?

Dima : Je pratique également les trois disciplines que sont le slalom, les figures et le saut. Elles sont tellement différentes et je trouve cela plus intéressant. Comme ma mère, je sens que j’ai un potentiel en saut, je suis à l’aise dans cette discipline. Mais j’ai autant de plaisir à skier en figures et en slalom.
Sina : Jusqu’en 2019, je pratiquais les trois disciplines, mais je skiais peu, ne progressais pas beaucoup, car pour moi le ski nautique était un hobby. Je me suis orientée vers la discipline pour laquelle j’avais le plus de facilité, le slalom, qui est devenue ma passion aujourd’hui.

Dima tu as 17 ans et Sina 16 ans, vous êtes au collège, comment organisez-vous vos entraînements ?

D’une manière générale, l’organisation est toujours difficile quand on doit jongler entre l’école et le sport. Nous n’avons pas de plan d’eau fermé à Genève, nous devons donc nous expatrier à l’étranger pour s’entraîner sérieusement. Heureusement, que la section ski nautique du CNV gère le plan d’eau de LaRena proche de Bourg-en-Bresse où nous nous rendons le plus souvent possible, mais surtout en fin de semaine.
Dima : Pour ma part, l’école me prend beaucoup de temps, sans compter que jusqu’à présent je faisais du football trois à quatre fois par semaine. J’ai du faire le choix d’arrêter ce sport malheureusement. J’essaye de skier sur le Léman quand les conditions le permettent avant les cours le matin ou lorsque j’ai une longue pause.
Sina : Il est vrai que depuis que je suis au collège, j’ai dû entièrement revoir ma manière de répartir mon travail. Je dois bien m’organiser, car la charge de travail est importante. Je dois m’assurer de terminer mes devoirs avant de pouvoir vaquer à d’autres occupations. J’étudie beaucoup durant la semaine de façon a être davantage disponible le weekend pour pouvoir skier. Je prends aussi du temps pour danser et j’adore chanter.

Comment s’est passée la saison 2020 ?

Dima : Pour ma part la saison était loin d’être la meilleure surtout à cause de mes blessures. J’ai enchainé des petites blessures pas très inquiétantes. Vers la fin août, je me suis déchiré le ménisque de mon genou en atterrissant d’un saut périlleux avant en figures. J’ai dû passer par une opération et six mois d’arrêt total de sport. Cette période a été très difficile mentalement parlant. Ajouté à cela, la fermeture des frontières et toutes les restrictions sanitaires causées par la pandémie qui ont entraîné l’annulation de la plupart des compétitions, la saison a été blanche sans aucun résultat.
Sina : Dès les annonces de fermeture, notre coach Kostia a mis en place des entraînements de force par vidéo conférence. C’était difficile, mais aussi amusant de pouvoir partager un peu avec les autres membres de la section. J’ai pu garder un semblant de forme physique et de motivation pour ne pas décrocher. J’ai passé l’été entre l’Espagne et Bourg-en-Bresse. J’ai finalement atteint mon objectif de prendre le slalom à 14 mètres de corde et 55 km/h.

Quelles sont vos ambitions pour 2021 ?

Dima : j’ai repris l’entraînement il y a peu, sur le Léman d’abord, puis en Espagne pendant Pâques et maintenant à LaRena les week-ends. J’espère que la pandémie ne va pas stopper mon enthousiasme. Je me réjouis déjà de participer aux premières compétitions et je vais tout faire pour me qualifier pour les championnats d’Europe et pourquoi pas du monde. Mon objectif est d’entrer en finale.
Sina : j’espère pouvoir passer le plus de temps sur le ski cet été, de participer aux compétitions, et de bien progresser afin d’obtenir mon billet pour les championnats d’Europe.

Sans le soutien inconditionnel de nos parents Elena et Brian, nous n’aurions jamais atteint notre niveau actuel. Nous profitons de l’opportunité qui nous est donnée ici pour les remercier. « Nous allons tout mettre en oeuvre, assiduité à l’école et sérieux aux entraînements, pour que vous soyez fiers de nous ! »

auteur : rédacteur occasionnel

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