Ciel orageux sur Versoix
 
09.08.2021 par LR
num.311 septembre 2021 p.10
L’été pluvieux

Qu’avait donc le ciel pour pleurer ainsi durant des semaines ? Pauvres humains que nous sommes, nous devions subir les caprices du climat et d’une météo guère optimiste. Des tempêtes, des ouragans, des inondations à perte de vue, des rivières et des fleuves débordant de leur lit, charriant boue, pierres, branchages ou troncs d’arbres. Les dégâts multiples et importants ne cessent de croître, livrant la population à son lot de catastrophes et de misères.
Ô lacs ! Voilà que vos rivages si beaux et reposants, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, se réclamant d’une seule unité avec l’étendue éternelle d’une unique couleur grise ! Les arbres essaient tant bien que mal de se maintenir au-dessus des flots, bravant le vent puissant qui agitent leurs cimes.
En vain l’on espère un rayon de soleil. Et si par un pur hasard, il s’en vient à nous montrer son doux visage et un brin de chaleur, déjà l’on se sent ragaillardi, rêvant de jours meilleurs. Hélas, les lourds nuages noirs s’amoncellent à l’horizon présageant une nouvelle dégradation. De la pluie, de la pluie et encore de la pluie ! La nature souffre de toutes parts, les fleurs tombent la tête et perdent leurs pétales et les plantes sont gorgées d’eau, vouées à la pourriture. L’Europe sanglote devant ses morts et ses disparus et le monde déjà pandémique ne sait plus à quel saint se vouer pour sortir de ce marasme. Printemps pluvieux, été pluvieux, automne que seras-tu ? Nous sommes las des orages, des jours sans fin copieusement arrosés, d’un ciel gris sombre qui nous tombe sur la tête, débordant même de brouillard et d’humidité constante. Ajoutez à cela une température basse, frôlant les 10 degrés la journée et vous conviendrez que novembre ou février est à nos portes en plein été. Allez comprendre quelque chose au réchauffement climatique ! Que penseraient Greta Thunberg et tous nos scientifiques, météorologues et Cie qui sont tout aussi désorientés que nous !
Le ciel pleure, les nuages déversent leurs larmes à n’en plus pouvoir. Et nous subissons ce sort bien mal venu que nous ne comprenons pas. Ajouter à cela le gel du printemps, voilà nos récoltes réduites à néant, nos agriculteurs au bord de la dépression. Et pour comble de paradoxe, on nous annonce des violents incendies dans le sud de l’Europe et en Californie, brûlant des milliers d’hectares de forêts, chassant les habitants de leur foyer. Désolation de toutes parts et malgré tout il faut vivre, reconstruire, ne pas désespérer. Après la pluie, le beau temps, dit le proverbe. Alors pleins de courage et d’espoir on reprendra le cours de notre existence scolaire ou professionnelle, on vivra de nos souvenirs de vacances ou de voyages tant soit peu ensoleillés, et gentiment on avancera vers de dernier trimestre de l’année avec un soleil plus généreux, c’est ce que je vous souhaite de tout mon cœur.
Lucette Robyr
Photos Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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