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Les bienfaits du sabbat
Les « repos forcés » vécus durant la pandémie nous ont marqués. Et si nous en gardions quelque chose de positif et continuions à nous accorder volontairement des temps de repos, des temps sabbatiques bienfaisants pour tout notre être ? Petit tour d’horizon de ce que peut signifier pour nous aujourd’hui le sabbat tel que décrit dans la Bible.
D’abord s’arrêter pour pouvoir se reposer
Marva J. Dawn nous invite en premier lieu à nous arrêter, à cesser ou encore à nous abstenir. Cela signifie bien sûr de nous arrêter de travailler, mais cela va au-delà. Nous sommes aussi invités à cesser de nous inquiéter, confiant que Jésus prend soin de nous. De plus, c’est aussi décider de réduire notre soif de posséder et d’en vouloir toujours plus, un défi dans notre société de consommation ! Finalement, s’arrêter signifie rompre avec la monotonie voire l’insignifiance du quotidien.
Une fois qu’on s’est arrêté, on peut se reposer. C’est un repos à plusieurs facettes. Tout d’abord on goûte à un repos spirituel. Pour désigner ce repos spirituel, il y a en hébreu le terme "menuha" qui signifie "tranquillité, sérénité, paix (shalom), et repos". Il y a ensuite le repos physique, bienfaisant pour tout notre être. Il y a aussi le repos émotionnel ou psychique qui nous permet de retrouver la paix intérieure. Finalement, il y a le repos intellectuel qui permet à l’Esprit de renouveler notre intelligence. La manière de se reposer peut prendre de multiples formes, depuis la contemplation de la beauté de la création au chant adressant des louanges à Dieu, en passant par des balades méditatives renouvelant notre créativité et notre intelligence.
Accueillir et se réjouir
Accueillir le sabbat signifie d’abord de le vivre intentionnellement. En tant que chrétiens, nous valorisons durant ce temps sabbatique les perles de l’Evangile : Dieu nous aime et nous pardonne, et Il nous invite à partager ces trésors. Pour cela, il est important de mettre à part des temps de qualité avec des personnes qui nous sont chères, plutôt que d'utiliser le temps pour acquérir ou accomplir des choses. Accueillir signifie aussi reconnaître qui nous sommes, avec nos dons et notre appel dans la vie, afin que nous puissions encore mieux reconnaître et servir nos proches.
Se réjouir durant le sabbat signifie d’abord se réjouir de l’éternel, de Dieu l’Eternel, mais c'est aussi vivre un avant-goût de l’éternité qui nous est promise. Ensuite, cela signifie célébrer avec des chants et de la musique Celui qui a créé le ciel et la terre et qui s’est reposé par la suite. Enfin, le sabbat est un temps de réjouissance autour de repas, en reconnaissant les bienfaits d’avoir des amis et une famille avec qui sommes connectés par des liens d’affection.
Conclusion
Un arrêt régulier, pour se reposer, pour accueillir pleinement et joyeusement le sabbat, c'est bienfaisant. Aujourd'hui, le sabbat n'est plus une règle stricte et absolue d'un jour par semaine où tout s'arrête, même si nos Eglises chrétiennes ont généralement gardé cette bonne habitude du culte hebdomadaire, qui fait clairement partie du sabbat. Au-delà du culte, chacun-e peut trouver, si possible une fois par semaine, un moment sans… téléphone portable, écran, achats… un moment où il s'arrête et débranche pour considérer la grandeur de Dieu, le Dieu créateur qui nous invite dans Son repos. Cela fait du bien à notre corps, à notre âme, et cela remet notre rapport au travail dans sa juste perspective.

Stéphane Klopfenstein

Le septième jour, Dieu mit un terme à son travail de création. Il se reposa de toute son activité le septième jour. Dieu bénit le septième jour et en fit un jour saint, parce que ce jour-là il se reposa de toute son activité, de tout ce qu'il avait créé. Genèse 2.2-3