12.06.2022 par ro
num.320 juillet-août 2022 p.24
Journée du développement durable au CO des Colombières

Journée pas comme les autres au Cycle des Colombières le mardi 24 mai. Les élèves, comme les enseignants, ont participé à différents ateliers autour du développement durable. Grâce à des intervenants extérieurs, des visites et des activités concrètes sur le terrain, les élèves ont été invités à prendre le temps de réfléchir aux enjeux environnementaux et aux impacts de notre mode de vie sur l’éco-système. Biodiversité, alimentation, bilan carbone, gestion des déchets : chaque degré d’enseignement s’est penché sur des thématiques différenciées.

Les activités des 9èmes : alimentation durable et biodiversité.
La Migros et la Coop ont invité chaque classe de 9ème à une activité sur le thème des labels et de l’alimentation durable. Elles ont pu alors rencontrer les gérants de chaque entreprise. Chaque groupe a aussi pu assister à une présentation des différentes filières d'approvisionnement et les problématiques concernant les deux magasins. Par équipes, ils ont ensuite estimé trois paniers autour d’une même recette, mais avec des provenance et des label différent.
Le premier avec des produits bio, le suivant avec des produits à bas prix et le dernier avec des produits locaux, ce qui leur a permis par la suite de voir la différence de prix entre les trois.
L'après-midi, ils ont pu rentrer en classe pour parler des différents labels et mettre en commun ce qu’ils ont retenu de la journée.

Grâce à cette activité et la participation des deux magasins, nous avons pu interviewer le responsable de la Migros Porte de Versoix, M.Font. Nous lui avons alors posé quelques questions autour du développement durable dans l’entreprise Migros. Nous avons commencé par lui demander pour quelle raison le groupe Migros a accepté de participer à la journée de sensibilisation au développement durable du cycle de Versoix. Ce à quoi il nous a répondu: “Notre objectif est d’interagir avec les cycles de la ville. Proposer des partenariats et des échanges. Pour que les élèves puissent voir les enjeux de l’entreprise dans le tissu local.”
Ensuite, nous avons parlé des projets et des initiatives de l’entreprise pour la lutte climatique. Il nous a alors expliqué les différentes initiatives mises en place, comme la valorisation et la réduction d'énergie, le recyclage grâce à des compartiments de tri, la valorisation des matières premières et la traçabilité des labels pour mettre en valeur leurs partenaires locaux.
Par la suite, nous avons demandé ce que faisait le magasin des produits invendus ou qui ne peuvent pas être mis en vente à quoi il nous a dit: ‘’Nous collaborons beaucoup avec l’association Partage. Tous les jours l’objectif est de justement proposer nos denrées alimentaires encore consommables, mais plus disponibles à la vente, à cette association, ce qui permet de subvenir aux besoins des potentiels plus démunis."
Puis nous avons demandé à M.Font s'il trouvait personnellement que l’entreprise en faisait assez pour la lutte écologique. Il nous a alors fait part de son point de vue: “ Je trouve pour ma part que les initiatives sont très bonnes. Et l'idée c’est que l’on puisse continuer dans le futur à développer cela, de faire en sorte de porter la voix de l'écologie dans l’entreprise et d'être encore un peu plus sensibilisé à ça. On doit toujours faire plus et à notre échelle, en tant que responsable de magasin ou chef d’entreprise, c’est aussi une voix que l’on doit porter.”
Pour finir nous lui avons demandé comment il voyait personnellement la lutte écologique. Ce à quoi il a finalement répondu: "L'écologie est une thématique que personnellement mes enfants me rappellent tous les jours. Et vous à votre échelle, c’est ça qui est très bien. Vous nous ramenez aux fondamentaux de la préservation de la planète. C’est important alors de vous écouter, vous, la jeune génération, qui est très soucieuse de cela.”

D’autres élèves ont eu une présentation sur les abeilles donnée par l’apicultrice Stéphanie Vuadens qui a pu leur expliquer le trajet que font les abeilles lors de la pollinisation, les menaces qui pèsent sur l'espèce et ce que nous pouvons faire pour les aider. Effectivement, les pesticides, le réchauffement climatique, les espèces invasives et le manque de ressources alimentaires leur nuisent. Pour les aider, la meilleure solution est de planter des fleurs nourricières propices à la pollinisation. Par exemple la bourrache, les fougères, les pissenlits, l’ail des ours, la marjolaine. Laisser les petits bois morts, les talus, les friches, nichoirs ou les surfaces caillouteuses ou sablonneuses. Il faut par contre éviter de mettre des ruches, car il y en a bien assez. Le risque est de les placer à des endroits où les abeilles pourraient mourir par manque de nourriture comme par exemple sur un toit en centre ville.

Les activités des 10èmes : gestion des déchets
Des mégots, un reste de nourriture et son emballage, un chewing-gum, autant de déchets qu’on a l’habitude de voir sur les trottoirs et dans les espaces publics. Mais mesure-t-on vraiment l'impact de ces mauvaises habitudes sur l’environnement? Des élèves de 10e année ont été sensibilisés à la question des déchets sauvages au travers d’une visioconférence avec Chloé Pretet de l’organisme Animuse. Elle a par exemple expliqué les effets catastrophiques des mégots de cigarettes qui représentent 70 % des déchets sauvages, abandonnés dans la rue ou dans des lieux publics et qui devraient être ramassés. Saviez-vous qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau ? A lui seul, il contient une centaine de substances nocives, voire cancérigènes, qui contaminent à la fois, l’eau, l’air et les sols. Elles sont fines, légeres, ce qui pose problème pour la nature, car elles ne disparaissent pas, mais se dispersent. Elles se retrouvent ensuite dans le Rhône, le Léman et se font ingérer par les poissons que nous mangeons par la suite.
En milieu de matinée, les classes se sont réparties sur différents sites versoisiens. Cependant visiblement des bénévoles ont aussi eu la bonne idée de faire un nettoyage de printemps ! Mais ils ont quand même pu ramasser une centaine de kilos de déchets. Plusieurs objets incongrus comme une trottinette ou un panneau de signalisation ont été retrouvés et exposés dans le hall des Colombières.

Les activités des 11èmes : bilan carbone et énergie renouvelable
Versoix s’est développé autour de la rivière et ses moulins, aujourd’hui il reste encore des usines hydroélectriques.
Les classes ont eu la chance d’en visiter une, celle de Richelien. Elles ont découvert qu’en 1896 Jean Estier transforma le moulin en usine hydroélectrique qui est encore en fonction.
Aujourd'hui il y a deux turbines, une de 1928 et une de 1945. La première fonctionne quand il y a un grand débit d’eau, et la deuxième fonctionne au quotidien.
Il faut savoir que 95% de l’énergie produite est redistribuée localement.
Cette usine permet aujourd’hui de produire en moyenne 1 GVH par année soit environ la consommation annuelle de 300 ménages de 4 personnes ou encore 100 trajets Genève - St-Gall en train.

Conclusion
Pour clôturer cette journée du développement durable, nous avons interviewé le directeur de l’établissement Tobias Lerch.
Nous avons alors pu trouver des réponses à nos questions.Nous avons commencé par lui demander s' il comptait maintenir la journée du développement durable, ce à quoi il nous a répondu: “Moi j’aimerais bien pouvoir garder cette journée, car le développement durable est quelque chose d’important qui peut être relié à plusieurs disciplines scolaires. C’est une démarche citoyenne, c’est alors quelque chose de très important. Donc, oui je suis très attaché à pouvoir garder cette journée.’’

Texte : Eulalie Ducrest, Elisa Colongo & Zoé Castilla
Illustration : Eulalie Ducrest
Elèves de 11ème au CO des Colombières

 

auteur : rédacteur occasionnel

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