21.06.2022 par PaC
num.320 juillet-août 2022 p.12
Enfin, on est Suisse!

Être suisse est sans autre notre choix. Après une vingtaine d’années en Italie suivies d’un long « vagabondage » dans le monde (une vingtaine de déménagements entre différents continents !), de la Laponie à Singapour en passant par le Londres et Rome, toujours à la recherche d’un lieu d’appartenance, en 2008 nous arrivons presque par hasard en Suisse, prêts à commencer une nouvelle aventure professionnelle.
Quand on arrive dans un nouveau pays, les premières impressions sont celles qui comptent. Le lac nous a fasciné du début (un peu moins la bise que nous avons découvert le premier hiver!), et on n’est pas les seuls : il y a même des fous qui défient les vagues gelées en plein décembre pour participer à la nage glaciale... Bizarre ce pays !
L’expérience professionnelle continue, les enfants commencent l’école, les voyages de travail s’enchaînent et la Suisse devient petit à petit notre base.
Les années passent, même volent, et on y reste. On y reste pour des innombrables raisons : à Versoix on y est bien. On se déplace à pied ou en vélo car tout est tout près: le lac, les parcs, les écoles et les amis. C’est un petit coin de paradis.
En 2018 nous décidons de rajouter à notre passeport italien le rouge à croix blanche, une décision réfléchie et voulue par toute la famille : à Versoix, nous sommes chez nous. Enfin, en avril 2021, trois ans après avoir déposé notre dossier, la nouvelle arrive : nous sommes suisses enfin!
Le processus de naturalisation était assez complexe, car il passe par les autorités communales, cantonales et fédérales mais, je vous assure, il ne faut pas se décourager ! On commence par récolter et remplir les documents et fournir les pièces demandées (une vingtaine seulement!), ensuite on prépare et passe le test de connaissances d’histoire, de géographie et des institutions suisses et genevoises, après un entretien avec les autorités. À ce propos, c’était étonnant de voir que dans notre dossier, il y avait tout, mais vraiment tout… même une petite amende que j’avais attrapée il y a 12 ans en arrière pour avoir garé le scooter sur le trottoir ! Effectivement le chemin est long, mais ça vaut la peine, nous sommes contents d’arriver au bout du parcours. Enfin nous avons trouvé notre lieu d’appartenance, merci Versoix pour nous avoir accueillis.
À Versoix, nous sommes chez nous.

auteur : Paola Carlevaris

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