20.10.2022 par MJ
num.323 novembre 2022 p.01
Edito - novembre 2022

Histoire de vers
Non, je ne vais pas parler de politique, je vais parler des vers, des vrais, de ceux qui rampent, et se nourrissent des déchets de nos cuisines, de ceux que l’on peut élever sur son balcon et qui nous évitent les mauvaises odeurs de ces résidus quand ils se décomposent. Pas des Verts !
Alors d'aucuns se sont rendus, sur l’invitation de la mairie, à l’entrepôt de la voirie pour une démonstration in situ.
Les petits vers sont stockés dans une boîte ronde remplie de terreau et dont le fond est composé d’un tamis et d’une feuille cartonnée. C’est la maison des vers. Pas très glamour, je vous l’accorde. Mais cela convient parfaitement bien, car un ver, ce n’est pas exigeant.
Sous cette boîte vous en empilez deux autres du même genre mais sans vers, et vous déposez vos déchets de cuisine, là où vivent les vers, dans la boîte supérieure : pelures des divers fruits et légumes (pas d’ails ni oignons pour éviter les pleurs vers...oisiennes), les coquilles d’œufs, les restes de repas (ni viande ni poisson, naturellement, les vers sont véganes) et un peu de papier, de temps à autre, des tracts par exemple, afin d’éponger l’eau que contiennent tous ces déchets.
Et le temps passe, les vers mangent et dès qu’ils n’ont plus assez de nourriture, vous placez le bac inférieur au dessus et les vers, gourmands et affamés, grimpent à l’étage supérieur se nourrir des nouveaux déchets que vous aurez déposés.
Le bac inférieur se vide de ses locataires et celui-ci contient maintenant un terreau fertile et dont vous faites ce que bon vous semble.
C’est simple, c’est pratique. Je vais essayer.

un ver ... soisien

auteur : Michel Jaeggle

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