30.08.2023 par MH
num.331 septembre 2023 p.07 A première vue
Regards d'ados sur leur mère : deux œuvres filmiques captivantes Deux nouveaux films vus et choisis en toute subjectivité. Toni, en famille, Nathan Ambrosioni, (2023, France, 1h47). En salle de cinéma dès le 6 septembre. Antonia est toujours en mouvement. Faut dire qu'élever seule ses cinq enfants, trois filles et deux garçons entre 12 ans et 18 ans, ce n'est pas toujours une sinécure, loin s'en faut. Antonia vit entièrement pour sa descendance. Une dévotion de tout instant. Elle est très fière de les voir grandir. Et pas qu'un peu. "Pas qu'un peu", c'est le titre de sa chanson culte qui la fit gagner en 2001 la Star Ac'. Un fantasme de sa mère qui lui avait donné ce surnom, Toni. Malgré la perplexité de ses enfants,Toni se remet en question et va bifurquer radicalement et en douceur. Camille Cottin incarne avec justesse et puissance cette mère solaire qui se réinvente. Le jeu des cinq ados insuffle une énergie et une diversité émotionnelle pétaradantes. Cette famille nombreuse est filmée dans tous ses lieux de prédilection comme une chorégraphie de corps qui se repoussent parfois et s'attirent toujours, reliés par un fil invisible et subtil nommé Toni. Anatomie d'une chute, Justine Triet (2023, France, 2h32). En salle de cinéma depuis le 23 août. Daniel, 11 ans, déficient visuel depuis un accident de la route, promène son chien dans un sentier enneigé sur les hauteurs en Savoie. Dans sa maison isolée au même moment, son écrivaine de mère, Sandra, répond aux questions de Zoé, une étudiante. auteur : Marc Houvet
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