11.02.2024 par SSP
num.336 mars 2024 p.06
L'Apeco à la rencontre des enseignants

Grève sur la semaine des Evacom et blocage entre les enseignants et la conseillère d'Etat : que faire en tant que parent ?

Que peut-on retirer de ce début de février compliqué, de cette semaine pleine d’incompréhensions ?
Pourquoi ne pas y trouver une motivation pour améliorer la communication entre les différents acteurs de l’éducation afin d'éviter de telles impasses ?
En tant que parent, nous avons notre rôle à jouer en contactant les enseignants en cas d’inquiétude, sur les résultats scolaires ou le mal être de l’enfant, les questions d’orientations, mais aussi pour des remerciements.

Si on est un élève, ne pourrait-on pas davantage parler aux adultes en cas de problèmes ou de harcèlement ?
Et en tant qu’enseignant, un appel de quelques minutes suffit pour attirer l'attention de la famille sur un changement de comportement ou un problème de communication avec l'élève.
Si la communication est bonne avant la naissance d’un problème, les vraies difficultés seront mieux gérées. Si chaque acteur se connaît dans un contexte apaisé, les discussions peuvent être constructives. Chacun peut mieux comprendre la réalité de l’autre.

L'Apeco a une place dans les espaces démocratiques.


En tant qu’association des parents d'élèves, nous représentons les parents au sein des instances représentatives du C.O. pour faire entendre au mieux la voix des familles, relayer leurs préoccupations, tout en aidant les parents à se retrouver dans la complexité des années C.O. De plus, l’Apeco est membre de la FAPEO qui permet de représenter les parents au niveau cantonal.

À n’en pas douter, le bon développement et l'entrée de chaque jeune dans une voie de formation doit rester l’objectif principal de ces années de cycle, une réussite rendue possible si les moyens humains et matériels sont suffisants.

Il se trouve que la nouvelle conseillère d’État genevoise à l’instruction publique a annoncé des mesures d’économies en les présentant comme mineures, alors que dans le contexte connu d’augmentation des effectifs, de pénurie de locaux, et de restriction d’engagements, les enseignants ont dénoncé un assaut contre le système scolaire genevois et sont entrés en grève.

La FAPEO, faîtière des associations de parents d’école primaire et du cycle d’orientation a annoncé son soutien aux enseignants, tout en regrettant les impacts du conflit sur les élèves, notamment sur l’aspect symbolique des EVACOM, qui sont des évaluations administratives. En tant que telles, elles sont chargées de la symbolique du rite de passage, davantage il est vrai par les familles que par le monde de l’enseignement ou professionnel, mais pour autant n’est-il pas un rite utile dans une société qui en propose si peu ?

Le jeudi 8 février, des membres du comité de l’Apeco ont rencontré des enseignants de l’Association des Maîtres des Colombières pour un échange informel de points de vue. Une occasion rare, mais appelée à se répéter, tous les participants l’ont souhaité. Ces temps d’échange sont précieux et le conflit a montré qu’ils ont été insuffisamment mobilisés en des temps soucieux d’efficacité et d’économie des moyens humains, alors que ces mêmes moyens construisent des systèmes plus résilients. Prenons donc le temps.

 

auteur : Sarah Schmid-Perez

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