Lorsque l’automne arrive, c’est l’heure de la présentation du budget pour l’année prochaine. La séance n’a pas échappé à la règle avec une joie non dissimulée de Jolanka Tchamkerten. La grande argentière a en effet présenté un projet de budget très positif.

A l’automne, la présentation du budget est un passage obligé. En effet, il s’agit de déterminer comment va financièrement fonctionner la commune l’année suivante. Pour 2025, les choses se présentent sous les meilleurs auspices. Conseillère administrative en charge des finances, la maire Jolanka Tchamkerten a le sourire.
« Après six années consé¬cutives de budgets déficitaires, 2025 marque un tournant. Malgré la baisse d’impôts proposée par le Conseil d’État, l’évolution favorable des revenus fiscaux des entreprises permet à notre commune de proposer un budget équilibré, voire légèrement bénéficiaire, avec un excédent de CHF 674’000.- pour un budget total de CHF 52 millions », explique la grande argentière.

Salaires réévalués
Que ce soit dans le communiqué de presse ou dans les propos tenus en direct lors de la plénière, Jolanka Tchamkerten relève que « ce budget de fin de législature permettra de consolider la politique sociale, de gérer certaines hausses de prix et de lancer plusieurs projets municipaux. Il offre aussi l’opportunité de poursuivre le renforcement de l’administra¬tion, notamment via la révision de la grille salariale et la réévaluation des fonctions amorcées en 2024. L’objectif est de rendre les postes de la ville de Versoix plus attractifs au sein du canton de Genève, tout en facilitant une meilleure planification des carrières et des charges de personnel. »

Pendant une longue prise de parole, l’élue Verte détaille par le menu les différentes lignes budgétaires. On y apprend particulièrement qu’un nouveau poste de policier municipal pourrait être créé et que le budget communication sera augmenté. Bien évidemment, ce projet de budget sera étudié à la loupe par toutes les commissions du Conseil municipal avant d’être une dernière fois débattu et soumis au vote final lors de la prochaine séance, programmée au 25 novembre prochain.

Crédits votés
D’autres sujets ont également été abordés en ce lundi automnal et pluvieux. Les conseillers municipaux ont notamment décidé d’ouvrir deux crédits d’étude de CHF 125'000.— et CHF 137'000.--. Le premier concerne un futur aménagement et la mise en zone 30 km/h des chemins de Pont-Céard et de Montfleury. Le second vise à rénover le passage sous-voie de la gare de Versoix et de l’adapter aux personnes à mobilité réduite.

Versoix sera-t-elle la première commune du canton à créer une résidence intergénérationnelle ?
C’est en tous les cas le souhait de l’écologiste Eric Tamone. Au travers de la motion M16, l’élu démontre que ce sujet lui tient particulièrement à cœur en présentant le rapport émanant des travaux de la commission Cohésion sociale avec un diaporama très détaillé. L’idée est de concevoir un lieu qui pourrait accueillir à la fois des personnes âgées, des handicapés, des étudiants ou encore une crèche. « Je pense qu’il est temps maintenant de constituer un groupe de travail rassemblant tous les potentiels acteurs concernés », explique Eric Tamone. Le projet séduit le Conseil municipal, celui-ci adoptant à l’unanimité cette motion.

Chiens choyés
Les élus ont également reçu et accepté une pétition visant à permettre aux chiens de pouvoir fouler les pelouses des parcs publics. Ce qui, à ce jour, est interdit selon le règlement cantonal. A noter que cette pétition a également été transmise au Grand Conseil ainsi qu’à différents délibératifs communaux. Affaire à suivre. Le président Ricardo Lima en a profité pour informer l’assemblée qu’un guide pratique destiné aux propriétaires de chiens était disponible sur le site internet de la commune.

A noter encore qu’en toute fin de séance, Jolanka Tchamkerten a profité de régler quelque compte vis-à-vis de son collègue de l’exécutif, Cédric Lambert. En effet, quelques mois plus tôt lorsqu’était évoquée l’affaire Vigousse, la conseillère administrative avait annoncé que les frais engagés par la commune étaient de l’ordre d’environ CHF 400'000.--. Cette information avait été contredite par son collègue du Centre. « Je profite des communications du CA pour satisfaire à la demande de mon collègue Cédric Lambert qui dans les divers de la séance du 9 septembre, a eu l’élégance de me faire passer pour une menteuse, eu égard aux chiffres que j’avais articulés le 17 juin dernier, en lien avec les dépenses liées aux procédures judiciaires. Je me cite : Ce dégât d’image a coûté près de CHF 400'000.- au budget communal.

Par crainte d’être effectivement prise en défaut de m’être trompée, j’ai repris un document préparé par le service des finances qui stipule : frais d’avocats et de justice : 300'000 ; AO (décidée par le CA en lieu et place de l’enquête demandée par 21 membres du CM) : 100'000.- ; auxquels il faut ajouter 30'000.- en frais connexes de conseils. Je vous laisse le soin de faire l’addition et de juger par vous-même si je vous ai menti en articulant la somme de 400'000.- En outre, au cas où cela aurait échappé à mon collègue, je relèverai un élément du pv de la séance du CM du 22 avril dans laquelle un conseiller municipal a évoqué, je cite, « des sommes plus proches du demi-million que des 250'000.- annoncés jusqu’ici », une annonce qui n’avait pas été contestée. ».

La vie politico-communale n’est toujours pas un long fleuve tranquille.