15.02.2025 par MG
num.346 mars 2025 p.17 Deux aéroports : similaires mais différents
J'ai lu récemment un communiqué de presse du BIAF (association des riverains de l'aéroport de Bâle-Mulhouse) qui commence par cette constatation (traduction DEEPL de l'allemand). Riverains de l'aéroport, voici le monde d'avant qui revient ! « Dans son communiqué de presse bilan pour 2024, l'Euroairport met en avant son développement économique et ses projets d'expansion. Cela ne peut se faire qu'au détriment des riverains et de la planète. C'est le retour au monde d'avant la crise du COVID avec des nuisances supplémentaires à prévoir. » D'une certaine manière, on pourrait dire la même chose à Genève ! Les deux aéroports sont situés aux frontières de la Suisse et ont un impact sur les citoyens qui vivent aux alentours. En ce qui concerne les plans d'expansion, même si nous ne connaissons pas ceux pour Genève, le fait (rarement mentionné) est qu'une nouvelle sortie de piste rapide pour les avions atterrissant au-dessus de Versoix est censée augmenter le nombre de mouvements par heure, donc la capacité. Bâle et Genève ont pour similarité le fait de ne disposer que d'une seule piste d'atterrissage. Celle de Bâle est orientée nord-sud, les avions atterrissant normalement du nord (France et Allemagne) et décollant vers le sud. Cela signifie que, pour éviter de survoler l'agglomération rhénane, les départs initialement dirigés vers le sud effectuent rapidement un virage de 180 degrés à droite et à basse altitude (juste après la frontière avec la Suisse, parfois même avant). Ensuite, il faut tourner vers le nord, puis vers l'est en direction de la destination finale. En résumé, le trajet est rallongé, consomme plus de carburant, mais ne passe pas sur la ville. Cette trajectoire est très similaire à celle de Genève où les avions décollent en direction de Vernier, mais tournent presque immédiatement à 180 degrés au-dessus de Satigny pour des destinations à l'est. Comme l'ARAG à Genève, le BIAF est membre de la commission tri-nationale de l'environnement. Toutefois, même après plusieurs demandes, il affirme qu'« il nous a été impossible, à nous riverains, d'obtenir des données sur l'utilisation de l'espace aérien par les décollages et les atterrissages à l'aéroport de Bâle-Mulhouse ». On peut se demander pourquoi toutes les autorités aéroportuaires sont si souvent réticentes à communiquer leurs informations ! Les vols de nuit sont également un sujet de discorde, notamment plusieurs de fret qui atterrissent entre 5 et 6 heures du matin, puis repartent après 22 heures. Deux aéroports, à la fois similaires et différents. Un point commun ? Beaucoup de riverains insatisfaits et leurs associations actives dans leur défense ! auteur : Mike Gérard
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