16.03.2025 par DTT
num.347 avril 2025 p.10 Conseil municipal du 3 mars 2025
L’antépénultième séance de la législature 2020-2025 s’est déroulée dans une atmosphère tranquille. Enfin presque. Une petite prise de bec entre des élus verts, le conseiller administratif Cédric Lambert et le président du Municipal aura quelque peu animé la clôture de cette dernière plénière pré-électorale. La vie politique communale n’est pas forcément un long fleuve tranquille. Même si, pour rester dans une histoire d’eau, la plénière qui débute en ce frisquet et premier mardi de mars, le Conseil municipal vote à la majorité un crédit de CHF 1'700'000.— pour la construction d’une nouvelle passerelle au-dessus de la Versoix. Lors de la seconde délibération, ces mêmes élus approuvent largement des crédits d’engagements complémentaires pour un total de CHF 101'134.--. Le gros morceau de cette somme, plus de CHF 80'000.— est destiné à la construction d’un nouveau bâtiment pour l’infirmerie et les gardiens de la piscine du Centre sportif de Versoix. Les votes effectués, Stéphane Conus, élu Vert, prend alors la parole et interpelle le Conseil administratif. L’écologiste souhaite connaitre la date à laquelle l’exécutif pense répondre à la résolution R9 (déposée en juin dernier), «demandant le respect et le remboursement du contribuable de Versoix, après le jugement rendu dans le procès pénal du Secrétaire général contre le journaliste de Vigousse.» Sous la voix de la maire Jolanka Tchamkerten, il lui est signalé que le sujet est toujours en traitement. Motions adoptées Moins clivants, les sujets qui suivent sont de simples réponses de l’Exécutif à deux motions déposées en fin d’années dernière. En l’occurrence, il s’agit d’une motion qui vise à créer une résidence intergénérationnelle à Versoix et une seconde qui demande que la salle du Municipal soit technologiquement mieux équipée. Pour la première un groupe de travail va ainsi être mis en place et pour la seconde des devis vont être demandés avant d’inscrire les éventuels montants nécessaires au prochain budget. Ces deux objets seront de facto traités plus concrètement lors de la prochaine législature. Comme le veut l’ordre du jour, en fin de séance on passe aux questions. Première élue à prendre la parole, Anne Chaudieu. La conseillère municipale Verte explique avoir lu dans le «TéléVersoix Magazine» une enquête faisant état d’une gestion particulière de la Fondation Communale de Versoix-Samuel May. Des soupçons de copinage y sont notamment relevés. Elle tient à savoir si le Conseil administratif actuel est ou non au courant. Il lui est répondu que Patrick Malek-Asghar, ancien membre de l’Exécutif et à l’époque en charge du dossier avait fait de l’ordre. Montants versés Sur le même sujet, l’indépendant Jean-Pierre Kapp s’interroge sur les montants versés aux trois principaux responsables de la fondation. Pour l’élu, ces salaires élevés devraient être ajustés aux réalités économiques. Jean-Pierre Kapp s’étonne aussi du fait que le conseiller administratif Cédric Lambert, dont il pense que ses revenus sont confortables, ait pu obtenir un logement au sein de cette même fondation. Mis en cause, le Centriste explique d’abord que le Conseil administratif n’a pas de compétence en matière de rémunération dans les fondations. Sa collègue socialiste Ornella Enhas rappelle que tous les partis sont représentés au sein de ces fondations. Sur l’obtention de son logement, Cédric Lambert précise être un Versoisien comme les autres, qu’il n’a pas bénéficié d’avantages et que malgré de corrects revenus, il a de nombreuses obligations financières notamment en matière de frais de garde. «Last but not least», Stéphane Conus revient sur le couac d’un vote nominal ayant eu lieu lors de la dernière séance de l’année sur un amendement dans la motion «Ecoutez voir!». L’écologiste n’a toujours pas digéré l’attitude de son collègue centriste Djamel Bourbala qui, au moment du vote avait dit oui avant de se rétracter. Afin d’éviter un nouvel incident, Stéphane Conus demande que la parole donnée lors d’un tel vote ne puisse définitivement plus être modifiée. Elus énervés La remarque de Stéphane Conus fait bondir Cédric Lambert et le président du Municipal Ricardo Lima. Le premier lui rappelle à nouveau, comme en décembre, que lorsqu’un élu souhaite un vote nominal, cette demande doit être soutenue par au moins quatre autres élus, ce qui n’avait pas été fait. Ricardo Lima prend lui la défense de Djamel Bourdala qui n’était pas assez concentré lors du vote nominal et c’est pourquoi il avait demandé à modifier son choix. Pour le PLR, chacun devrait aisément le comprendre et admettre que l’erreur est humaine. Tout est bien qui finit bien? A voir lors de la prochaine séance du Municipal. Certains élus actuels siègeront encore alors même qu’ils ne seront pas forcément reconduits dans leurs fonctions de membres du délibératif. Comment se comporteront-ils? Mystère. DTT
auteur : Didier Tischler Taillard
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