Un Roi pas comme les autres
Alors que Pâques est derrière nous et que nous nous apprêtons à fêter la Pentecôte, je voudrais aborder deux aspects de Jésus qui me font dire que c’était un Roi pas comme les autres. Avec les guerres actuelles, je souhaite que les « rois » de ce monde, qu’on appelle dans nos sociétés présidents, ministres ou encore conseillers fédéraux, s’inspirent davantage de ces deux qualités, à savoir :
- L’esprit de service et
- La tenue des promesses.
Lors des Rameaux, la foule à Jérusalem a acclamé Jésus, par des « Hosanna » signifiant « Sauve-nous !», un cri que le pauvre adressait au roi qui pouvait le sauver et lui faire justice. En ayant côtoyé Jésus pendant près de trois années, elle a reconnu en Lui un Roi pas comme les autres qui a montré par des gestes de compassion qu’on pouvait être un roi qui n’oppresse pas mais qui élève par le service. Dans l’évangile de Jean (13.4), Jésus a mis en pratique cette qualité, en s’agenouillant pour laver les pieds de ses disciples. Jésus, un Roi-serviteur, voilà un premier contraste avec les rois de ce monde qui cherchent souvent davantage à être servis qu’à servir, à s’élever parfois au détriment des plus faibles.
La venue de Jésus sur terre n’était pas un évènement imprévisible puisqu’elle a été annoncée par les prophètes plusieurs centaines d’années auparavant. Les juifs attendaient avec impatience le Messie. Jésus a d’ailleurs souvent fait référence à la Loi pour que les gens le reconnaissent comme le Messie, mais aussi comme leur Roi. Comme les juifs vivant à l’époque de Jésus souffraient sous l’empire romain, ils s’imaginaient que Jésus allait renverser le pouvoir romain par la force. Annonçant un Royaume éternel (le Royaume des cieux) qui n’est pas comparable aux pouvoir politiques temporels, il n’a non seulement pas renversé le pouvoir mais il a été crucifié par ce dernier. Cette mort n’était toutefois pas la fin puisqu’il est ressuscité à Pâques, montrant ainsi qu’il était le Roi des Rois, celui qui règne au-delà des pouvoirs temporels, qui tient ses promesses, contrairement à beaucoup de promesses de nos dirigeants politiques.
Alors que nous sommes bientôt à Pentecôte, un autre évènement annoncé par Jésus avant son ascension, nous sommes invités à suivre ce Roi pas comme les autres, sachant qu’Il nous a servis jusqu’à donner sa vie pour nous, et, dans la confiance que la dernière de ses promesses, soit son retour, il va aussi la tenir. C’est un Roi-serviteur fiable et digne de notre confiance qui nous donne l’espérance capable d’apaiser la méfiance et la peur engendrées par l’instabilité politique actuelle.
Stéphane Klopfenstein, pasteur